Le trempage des oléagineux avant de les consommer est obligatoire. Cliché répété mécaniquement ou réalité ? Vous allez tout savoir !
En cuisine crue, il est toujours recommandé de faire tremper les oléagineux divers. C’est présenté comme une règle incontournable à laquelle il ne faut pas déroger, sous peine de mauvaise digestion, mauvaise assimilation, excommunication etc. J’exagère à peine !
Alors tout le monde le répète, oui, mais sur quelle base cela repose-t-il ? Est-il vraiment préférable de transformer l’aliment par rapport à ce que nous offre la nature ?
Mise au point sur les oléagineux :
Non, les oléagineux, ce n’est pas seulement les cacahuètes frites et salées que vous mangez avec mauvaise conscience à l’apéro !
C’est beaucoup mieux que ça !
Et malheureusement, on en consomme trop peu en Occident.
Qu’appelle-t-on « oléagineux » ?
Étymologiquement, « oléagineux » vient du latin « oleum », qui signifie « huile ». Un oléagineux est donc un végétal à partir duquel on peut faire de l’huile.
Il s’agit à la fois de tout ce que les anglophones appellent « nuts », et des graines oléagineuses.
Ce terme comprend donc :
- Des graines : sésame, courge, lin, tournesol, pavot, chanvre, chia …
- Et aussi des fruits : amande, noisette, noix, noix de Pécan, cajou, pignon, pistache, macadamia, kénari, olive, coco, avocat …
- L’arachide, dont le fruit s’appelle la cacahuète, est l’exception, car c’est une légumineuse. Mais on peut en faire de l’huile.
Les graines oléagineuses sont les « embryons » des plantes, et les fruits secs oléagineux sont des fruits secs, le plus souvent à coquille épaisse.
Les multiples bienfaits des oléagineux :
Bien entendu, si l’on parle d’aliments, on ne considère que les oléagineux crus, sans transformation (pas grillés, pas frits, pas salés, pas enrobés …).
Entre autres bienfaits, les noix diverses et les graines oléagineuses sont riches en fibres, présentent un index glycémique bas, sont riches en acides gras mono insaturés, en calcium (particulièrement le sésame), en protéines, en anti oxydants (surtout dans la peau des noix, des amandes …), sont une mine de nutriments (vitamines et minéraux) …
Elles préviennent les maladies cardio vasculaires, sont excellentes pour le cerveau, sont anti cancer …
Les noix bien françaises, celles dites « de Grenoble», sont pratiquement équilibrées en oméga-6 et oméga-3, sont une excellente source de vitamine E, se distinguent par leur fort taux en antioxydants …
La noix du Brésil (ou noix d’Amazonie), quant à elle, est connue pour sa grande richesse en sélénium, qui préserve les cellules nerveuses, et donc protège des maladies neuro dégénératives, aide la thyroïde à mieux fonctionner, aide l’organisme à se détoxifier …
Je pourrais continuer encore longtemps en louanges !
Mais attention à l’abus :
La noix du Brésil, justement, est emblématique de la manière dont il faut manger ces oléagineux : une à deux noix du Brésil par jour sont excellentissimes … mais elles deviennent néfastes à partir de 8 (plus ou moins selon les personnes bien sûr) ! L’action du sélénium, alors, non seulement n’est plus optimisée, mais en abuser peut entraîner l’apparition d’effets toxiques.
Ceci est particulier à la noix du Brésil, mais les oléagineux sont très riches, notamment en gras, il ne faut donc pas en abuser non plus, déjà pour ne pas surcharger votre foie : la quantité qui vous convient, au moment qui vous convient.
Et cela peut beaucoup varier d’un individu à l’autre, selon son métabolisme, l’état de son foie, son activité, son âge etc.
Le seul moyen de savoir quelle quantité nous convient à tel moment est de manger en conscience, en utilisant son sens olfactif.
Capteurs sensoriels :
En effet, nous disposons de capteurs olfactifs très nombreux (330 neurones pour l’olfaction, 2 pour la vision !) et très précis.
Grâce à eux, nous sommes capables de différencier mille milliards d’odeurs. Une telle possibilité n’est pas là par hasard : cela nous permet de savoir de quoi nous avons besoin, à quel moment et en quelle quantité.
Aucun « spécialiste » ne peut définir intellectuellement aussi exactement vos besoins ; les capacités du corps sont inégalables.
Conçus pour des produits bruts :
Mais attention : ces capteurs sont exclusivement conçus pour analyser les produits tels qu’ils existent dans la nature : bruts, « natifs », selon le terme consacré.
À partir du moment où les aliments sont mélangés, transformés par le mixage, encore pire par la cuisson, nos capteurs sensoriels sont désactivés.
On mange donc au hasard, en tombant souvent à côté de ce qui nous convient : pas le bon moment, pas la bonne quantité, molécules mélangées à d’autres, qui forment de nouvelles liaisons que le corps ne peut reconnaître et donc assimile moins bien.
L’intellect et la « diététique » tentent bien de pallier au processus initialement prévu par la nature, mais cela ne fonctionne pas ou très mal, nous sommes bien obligés de le constater.
Alors que faire si on mange transformé ? Fait-on tremper les oléagineux ?
De temps en temps, pourquoi ne pas manger transformé si vous en avez envie. Le cru mélangé est de toute façon bien meilleur pour la santé que le cuit.
Mais pour pallier aux problèmes que je viens d’évoquer, est-il mieux, dans ce cas, de faire tremper préalablement les oléagineux et fruits à coque, afin de les débarrasser de leurs phytates ?
Phytates :
Les phytates sont des molécules naturelles que la plante sécrète afin de se défendre des prédateurs, et qui limitent l’absorption correcte des nutriments, notamment des minéraux.
Il est donc préconisé partout de faire tremper les oléagineux une nuit, puis on les égoutte, et on les rince bien. Ils seraient alors prêts à être consommés, plus digestes, et donc plus assimilables.
Cette pratique du trempage des oléagineux est-elle réellement fondée ?
Au-delà de toute étude scientifique, on est tout de même en droit de trouver un peu bizarre que l’aliment natif soit inférieur à un aliment transformé par une intervention humaine, car cela n’arrive jamais.
Je vais vous présenter deux études, qui rejoignent le bon sens et la pratique sensorielle, où l’on mange tous les aliments sans transformation.
Les effets de «l’activation» des amandes sur l’assimilation des consommateurs et la tolérance gastro-intestinale :
L’objectif était de savoir si la recommandation habituelle de tremper les oléagineux avant consommation pour réduire les concentrations de phytates et améliorer la tolérance gastro-intestinale était justifiée scientifiquement ou non.
L’étude a été réalisée sur 8 semaines, avec 76 personnes, en utilisant des amandes :
- Entières non trempées
- Entières trempées
- Émincées non trempées
- Émincées trempées.
Si je résume les résultats, les symptômes gastro-intestinaux étaient minimes, mais les flatulences étaient significativement plus élevées pour les amandes entières trempées par rapport aux entières non trempées.
Quant aux phytates, leur taux s’est même révélé légèrement plus élevé dans les amandes trempées entières, et aucune différence tangible n’a été constatée entre les amandes émincées trempées ou non.
Cette recherche infirme donc l’idée reçue suggérant que le trempage améliore l’assimilation ou la tolérance gastro-intestinale.
Une autre étude provient d’une thèse et va dans le même sens :
L’effet du trempage des amandes et des noisettes sur les concentrations de phytate et de minéraux :
Les oléagineux sont des sources importantes de macro nutriments (graisses insaturées) et phytonutriments, cardioprotecteurs.
Mais le phytate amoindrit la bio disponibilité de certains minéraux (dont le zinc, le calcium et le magnésium).
Le grand public est donc sommé d’activer (tremper) les oléagineux pour améliorer leurs bienfaits.
La preuve de l’intérêt du trempage a été faite pour les céréales et les légumineuses, mais jamais pour les oléagineux.
Le but de cette étude est donc d’évaluer les effets du trempage sur les concentrations de minéraux et phytates sur des amandes et des noisettes, entières et en morceaux.
Résultats :
Aucune différence notable concernant les taux de phytate n’a été notée entre les amandes-noisettes entières trempées ou non.
Pour les amandes-noisettes coupées, le taux de phytate avait certes baissé, mais la teneur en minéraux aussi !
La conclusion est que le trempage ne sert strictement à rien pour réduire le taux de phytates et améliorer la biodisponibilité des micro nutriments.
Mais de toute façon, les phytates sont-ils réellement dangereux ?
Donc, tremper ne change rien sur le taux des phytates.
Et de toute façon, comme je l’ai dit, on était tout de même en droit de trouver curieux qu’un aliment transformé par une intervention humaine (faire tremper) soit supérieur à cet aliment « brut », « natif », selon le terme consacré.
Et en effet, ce n’est justement pas le cas : les phytates ne causent aucun problème, au contraire :
- Plus on en mange, plus notre organisme est apte à les dégrader. Cette étude est très claire à ce propos .
- De plus, les phytates sont loin d’être les gros méchants que certains présentent : au contraire, ils contribuent de manière notable à la lutte contre les cancers dans l’organisme. Vous pouvez consulter ces études par exemple :
Effect of phytic acid and inositol on the proliferation and apoptosis of cells derived from colorectal carcinoma
Suppression of colonic cancer by dietary phytic acid.
Cancer Inhibition by Inositol Hexaphosphate (IP6) and Inositol.
Eh oui, la nature est bien faite ! Et, malgré ce que l’homme s’imagine en permanence, il ne maîtrise pas tout, ne comprend pas tout, et son intervention est toujours inférieure par rapport à ce qui est prévu naturellement.
On oublie donc le trempage des oléagineux ?
- En effet, la solution n’est pas de les faire tremper, mais d’en manger la bonne quantité pour nous au moment adéquat.
Ressentir des troubles lors de la digestion des oléagineux est le signe que l’on a dépassé ses besoins. Cela peut même parfois être le signe que l’on n’en a pas du tout besoin au moment où l’on teste (mais cela peut changer), parce que, justement on n’est pas apte à les assimiler. La solution n’est donc pas de faire tremper, mais plutôt d’écouter son corps.
Si on mange mélangé-transformé, il faut faire appel à notre expérience et notre intellect, même si dans ce cas il est très imparfait, pour savoir quelle quantité ne pas dépasser.
- Cela peut aussi indiquer que l’insalivation est insuffisante.
Une mastication correcte est en effet nécessaire car la digestion commence dans la bouche et, dès la première mastication, le corps reçoit les signaux nécessaires pour qu’il puisse se préparer à assimiler ce que l’on mâche.
Aucun trempage ne peut remplacer cette étape.
- Et l’idéal reste toujours de consommer l’aliment brut, au moment où l’on en a besoin, et en quantité appropriée pour nous à ce moment.Car tremper une amande, une noisette ou un tournesol lui fait absorber de l’eau extérieure, qui n’est pas son eau de végétation, et transforme donc l’aliment en lui apportant des éléments qui ne s’y trouvaient pas initialement. Donc perturbe l’assimilation.
Trempage des oléagineux ET germination :
Si l’on fait suivre le trempage par une germination, là les résultats sont tout autres, et la germination apporte véritablement un plus.
Seules les graines oléagineuses peuvent germer sans terreau.
Deux graines sont très faciles à faire prégermer (on attend qu’un tout petit germe sorte, on ne le laisse pas grandir) :
Le sésame et le tournesol.
Par exemple, laisser sortir un petit germe après trempage sur des tournesols est hautement bénéfique : ils seront encore plus digestes, avec une teneur accrue en protéines, vitamines, etc.
Sinon, les autres graines oléagineuses peuvent se manger germées (sauf les graines de courge), mais ce sont alors des graines germées, plus des oléagineux.
Je vous conseille de lire cet article à venir à ce propos (Tout savoir sur les graines germées : propriétés, modes de germination).
Super article !!!!!! Merci et ça me va bien, car tremper les amandes je ne trouve pas ça top, d’autant plus qu’il faut tout manger sinon il faut les deshydrater, et la je vois pas l’intérêt. Je garde précieusement cet article. Encore merci
Quel plaisir de n’avoir pas à faire tremper les oléagineux pour en retirer tous les bienfaits ! Car peut on savoir 12h avant la prise alimentaire si au moment venu on en aura besoin ou envie ? Ça m’est arrivé souvent d’etre obligée de conserver mes amandes au frigo, car plus envie…bref beaucoup plus simple. Je ne savais pas que les arachides étaient des légumineuses, je les classais en oléagineux…sont elles digestes crues bien que légumineuses ? J’en raffole et je les digère très bien, je les achète crues en coques. par contre je digère difficilement les légumineuses cuites. Bel article Valérie !
Merci Françoise 😊
Quant à ta question sur les cacahuètes, tu as répondu toi-même ! Tu les digères très bien, donc elles sont parfaites pour toi. Certaines personnes, avec un foie surchargé, ne les supportent pas du tout parfois ; dans ce cas, on attend d’aller mieux pour en manger.
Oui tu as raison : comment manger spontanément en prévoyant 12 heures à l’avance ! Et avec les enfants, c’est de toute façon impossible de leur demander de quoi ils auront envie le lendemain !
Bonjour, vous présentez 2 études, est il possible d’avoir les sources de ces études, merci
Bonjour Guy, les 6 études mentionnées dans l’article sont en lien, il suffit de cliquer dessus.
Merci article très intéressant
Merci beaucoup France !
Merci pour cet article de qualité, très intéressant. Mais, j’aurais aimé connaître par le biais de cet article le temps de trempage pour chaque produit, en gros « comment bien tremper ses oléagineux ? ».
Bonjour Paul,
J’explique justement dans cet article qu’il n’est pas nécessaire de tremper les oléagineux 😊
Si votre question porte sur la manière de les faire tremper pour les faire germer, je vous conseille alors de lire l’article sur les graines germées.
Belles expérimentations !
Merci beaucoup pour ce bel article.
Est-ce que les graines de lin et de chia ne font pas exception à ce constat (qu’il n’est pas nécessaire de faire tremper les oléagineux)? Elles sont tellement petites que j’ai l’impression qu’elles passent tout droit sans être broyées au moment de la mastication. De ce fait, qu’il est nécessaire de soit les passer au moulin avant de les consommer (comme pour la crème Budwig par exemple) soit de les faire tremper. Puis-je vous demander votre avis sur ce ressenti personnel?
Merci d’avance pour votre éventuel retour.
Cecilia
Les graines de chia sont des graines que l’on active en principe avant de manger, en les faisant tremper en effet.
D’autant qu’elles sont en principe utilisées pour leur effet gélifiant ; on ne les fait pas tremper dans de l’eau, mais dans la préparation choisie (crème, compote crue etc). Mais si vous goûtez et trouvez cela bon tel quel, n’hésitez pas, c’est que votre corps en a besoin.
Quant aux graines de lin, goûtez : prenez-vous vraiment plaisir à en manger, trouvez-vous cela bon ? Personnellement, j’ai toujours trouvé cela immangeable, sauf déguisé en mélange, mais là c’est tromper les besoins du corps.
Si, pou rvous, c’est délicieux, allez-y, mais sinon, c’est que ce n’est pas bon pour vous, que votre corps n’en a pas besoin. Et trouver un artifice pour ruser et tromper les besoins du corps, forcément, ne lui sera pas bénéfique.
Par rapport au fait de faire tremper les oléagineux séchés dans de l’eau, il ne faut pas oublier que ces oléagineux, si tant est qu’ils sont encore en mesure de germer, assimilent de leur côté l’eau. Dans ce sens, je ne vois pas de problème à les faire tremper. Par exemple pour un oléagineux très sec qui serait passer de 40% d’eau à 3% d’eau, de faire tremper 100 gr. de cet oléagineux dans 37gr. d’eau.
Je suis absolument d’accord avec votre analyse, et c’est justement le problème : de l’eau exogène pénètre dans les cellules en les déstructurant, le produit n’est plus brut, et moins assimilable.
Si cela germe ensuite (comme du tournesol par exemple), là ok, c’est très bien, mais différent. Faire tremper sans faire germer est une dépréciation, pas une amélioration.
Bonsoir , merci pour cet article très intéressant par contre pour ce qui et des légumineuse il faut absolument les faire tremper avant cuisson et quel est votre avis sur le fait de faire tremper les céréales. Merci
Bonjour Vanessa,
Ravie que cet article vous ait plu 🙂
Les légumineuses doivent non seulement être trempées, mais également prégermées ; quant aux céréales, notre système digestif n’est de toute façon pas fait pour assimiler les céréales cuites. L’idéal est de les faire tremper et prégermer. Si on choisit malgré tout d’en manger cuites, il peut être intéressant de faire tremper au préalable les céréales complètes.
Pour davantage de détails, je vous conseille notamment cet article : https://blog.green-yoga.fr/une-alimentation-physiologique-green-yoga-quest-ce-que-cest/
Ah Valérie, comme je suis contente d’avoir retrouvé cet article !! Je l’ai lu quand tu l’as publié, et depuis, impossible de me rappeler où je l’avais trouvé, qui l’avait écrit. Trop bête la Carol… c’était forcément toi ! Merci encore pour tes partages si instructifs. Tu me manques sur FB… Des bisous, et prend bien soin de toi. Carol (page Christian Mathieu sur FB).
Ravie si cet article t’intéresse Carol 🙂 Merci de ton enthousiasme, et moi aussi je pense à toi <3
…pas du tout credible !… mais liberateur pour les paresseux ….
Bonjour Stefan,
Merci pour ton commentaire ! Je sais, il est parfois difficile de changer ses croyances, il faut parfois du temps pour s’accoutumer à une nouvelle connaissance.
Ce sont des faits, mais bien sûr, tu peux choisir de ne pas les prendre en compte. Les études existent, et sont consultables.
De plus, cela rejoint le bon sens : dans le domaine de l’alimentation, les interventions de l’Homme ne sont pas supérieures à ce que la nature propose ; c’est fondamental de s’en souvenir, notre santé est en jeu !
Bonjour,
Merci pour votre article! Je me demandais néanmoins: qu’en est il de l’acide physique dans les « laits » végétaux? Exemple le lait d’avoine maison à base de flocons d’avoine ayant donc déjà subi une cuisson vapeur me semble-t-il?Merci à vous pour votre retour.
Bonjour Cécile,
Concernant le lait d’avoine, je n’en parle pas car c’est une céréale, donc non physiologique pour l’homme. Comme elle n’est pas physiologique, on est obligé de la transformer par la cuisson, avec les flocons d’avoine par exemple. Ce n’est pas juste une question d’acide phytique ; cela génère des colles dans l’organisme, qui nuisent à toute la sphère orl notamment.
Les laits maison simples à faire et bons pour la santé sont ceux que l’on réalise à partir d’oléagineux.
Bonjour Valérie,
Concernant le trempage du riz, même chose que les oléagineux ? Inutile ?
Cordialement,
Bonjour Frédéric,
Le riz est une céréale, pas un oléagineux. Je le dis dans l’article, le trempage est bénéfique pour les céréales et les légumineuses.
Le riz trempé peut d’ailleurs se manger cru si on en a besoin (c’est-à-dire si on aime l’odeur, et le goût).
Bonjour, merci pour votre article intéressant. Avez-vous des informations complémentaires à propos de la torréfaction ou cuisson des oléagineux (graines) ? Car là aussi, beaucoup de mes lectures m’ont amené à penser que la chaleur allait « détruire » beaucoup d’anti-nutriment.
Bonjour,
La cuisson détruit certains anti-nutriments présents dans des aliments que notre organisme n’est pas fait pour absorber, du moins en l’état.
Mais la seule manière physiologique de consommer céréales ou légumineuses est de les faire germer ; elles peuvent alors être extrêmement bénéfiques.
En effet, en premier lieu, la cuisson détruit et transforme un grand nombre de molécules, qui aboutissent à la formation de composés chimiques et biochimiques que notre corps ne peut reconnaître et parfois ne peut assimiler. Sans même parler de la leucoytose digestive.
La torréfaction est encore pire, elle est hautement toxique, avec notamment les molécules de Maillard.
Le cuit est une alimentation de survie, et n’est pas sans conséquences sur notre organisme. Il est important d’en être conscient, quels que soient nos choix, que l’on fera alors en pleine conscience.
Je vous invite à lire notamment cet article, où ce point est davantage développé : https://blog.green-yoga.fr/une-alimentation-physiologique-green-yoga-quest-ce-que-cest/