Tu veux te rafraîchir, et bien plus encore, mais ne parviens pas à rouler ta langue en crêpe ? J’ai 3 variantes pour Sitali !
Cet article est un complément à l’article sur Sitali, que tu peux lire ici.
Je te décrivais dans cet article tous les bienfaits et la technique de Sitali. Mais Sitali nécessite de savoir rouler sa langue.
Tu n’y arrives pas ?
Ne t’inquiéte pas, tu vas tout de même pouvoir passer un été au frais, et bien plus encore, en utilisant une autre position pour la bouche. Je vais même t’en proposer trois.
Une des variantes de Sitali en utilisant kaki mudra
Si ta langue ne s’enroule pas, il est possible de faire kaki mudra, le « geste du bec de corbeau ».
Ce mudra consiste à ouvrir les lèvres comme pour siffler, en laissant un espace creux au milieu. Le pranayama se fait alors de la même manière, il suffit d’inspirer par la bouche, puis de fermer les lèvres et d’expirer doucement par le nez.
Cette respiration produit un petit bruit qui ressemble au bruit du vent et on sent bien l’air rafraîchi par l’humidité de la bouche sur le dessus de la langue et le haut du palais. Se concentrer sur ces sensations rend le pranayama plus efficace.
Une des variantes de Sitali en utilisant Sitkari (ou sitakari) :
Le terme vient du sanscrit, sitkari, qui signifie « siroter » ou « siffler ». C’est le « souffle du serpent ».
Sitkari a lui-même 2 pratiques différentes.
Première pratique
Tu inspires par la bouche avec les dents fermées :
- Ferme doucement votre mâchoire, appuyez doucement sur vos dents inférieures et supérieures et ouvrez vos lèvres autant que vous le pouvez, afin d’exposer vos dents à l’air.
- Inspire lentement à travers les fentes dans les dents et concentrez-vous sur le souffle de la respiration.
- Ferme la bouche et expirez lentement par le nez.
Deuxième pratique
- Place la langue à plat juste derrière les dents (mâchoires légèrement ouvertes), lèvres légèrement écartées.
- Aspire l’air par la bouche avec un sifflement (sssssss …) comme celui d’un serpent.
- A la fin de l’inspire, rentre la langue, ferme les lèvres et expire doucement par le nez.
Quant à la technique, elle ne change en rien par rapport à celle que l’on emploie avec Sitali, tant pour la position, que les mudra ou bandhas.
Concernant les bienfaits, ils sont multiples, et décrits dans l’article précédent également.
Le souffle s’allonge progressivement et se calme en même temps que l’esprit. Il est possible de ressentir les premiers effets rafraîchissants dès 7 ou 9 respirations. Selon Swami Satyananda Saraswati, 15 respirations au total sont suffisantes pour se rafraîchir, mais on peut aller jusqu’à 60 en cas de très forte chaleur.
L’ensemble du pranayama doit être confortable et fait sans tension. On ne doit pas avoir l’impression de manquer d’air.