Tout sur Virabhadrasana I : ancrage et  force du guerrier de lumière au maximum, pour davantage d’énergie et de confiance en vous  !

Nous voici repartis chez les guerriers, avec Virabhadrasana I, encore plus intense que Virabhadrasana II.

D’ailleurs, je vous conseille de lire notre article sur Virabhadrasana II , la posture du guerrier, un asana qui porte bien son nom, afin de comprendre ce que signifie ce nom et d’où il vient.

Vīrabhadrāsana se décline en 3 postures :

  • Dans Virabhadrasana I, Virabhadra arrive sur les lieux, tenant son épée à deux mains, les mains levées, bien décidé à combattre. 
  • Dans Virabhadrasana II, Virabhadra observe son adversaire le roi Daksha d’un air déterminé.
  • Il existe aussi Virabhadrasana III : Virabhadra, se déplaçant avec rapidité et précision, décapite Daksha avec son épée.

Signification énergétique de Virabhadrasana I :

Dans la série des Virabhadrasana, nous sommes un guerrier de lumière en plein combat.

La posture du guerrier fait bouger en nous l’énergie, telle la danse de Shiva,  sans laquelle aucun renouveau n’est possible. 

Nous sommes en plein dans le « Hatha Yoga », cet « effort », ce dépassement de nous même que nous devons accomplir, pour aller transcender nos côtés sombres, notre peur, nos démons, afin de dépasser nos limites.

Dans Virabhadrasana, et notamment dans Virabhadrasana I, nous puisons notre énergie dans la terre, nous vivons cette nécessité absolue d’être ancré, tout en étant parallèlement connecté aux forces cosmiques, l’antenne des mains se connectant au ciel.

Mais cette ouverture vers le cosmos n’est possible que si nous portons tout d’abord notre attention sur le bas du corps, sur notre stabilité, en cultivant notre présence, pour éveiller cette énergie stable et puissante qui part de la terre, qui monte à travers nous depuis les talons, puis les jambes, qui doivent être puissantes

Cette énergie monte ensuite jusqu’au coeur, Anahata, en se transmutant, puis passe jusqu’aux bras et aux mains, pour réaliser cette union entre la terre, lieu de l’incarnation, et le ciel.

La circulation du prana, du souffle de vie,  prend ici tout son sens.

C’est à partir de cette énergie vitale très forte que nous pourrons trouver la force nécessaire pour combattre victorieusement et transmuter nos conditionnements, nos habitudes,  nos peurs.

Alors oui, je vous l’accorde, ce n’est pas une posture commode à réaliser, mais qu’elle est belle et puissante quand on saisit son esprit ! Gardez courage , elle en vaut la peine ! 😉

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Bienfaits de Virabhadrasana I

Bienfaits physiologiques de la posture du guerrier

  • Fortifie la colonne vertébrale, renforce les muscles du dos.
  • Soulage les douleurs dorsales, le lumbago, la sciatique.
  • Renforce les muscles abdominaux.
  • Muscle les jambes.
  • Améliore la souplesse des hanches., des genoux, des chevilles.
  • Stimule les organes internes, ce qui améliore la digestion, diminue les problèmes d’acidité, renforce la vésicule, améliore le fonctionnement du système reproducteur.
  • Aide à remettre en place l’utérus (très conseillé après un accouchement, une fois la rééducation du périnée terminée ).
  • Soulage les douleurs des règles, et réduit les saignements trop importants.
  • Grâce à l’étirement intense des bras, on expanse la poitrine, ce qui augmente la capacité respiratoire ; et aide à soigner des problèmes tels que l’asthme.
  • On expanse profondément le diaphragme, donc la respiration est amplifiée, ce qui tonifie  aussi la circulation sanguine et le coeur.
  • Grâce à cette circulation améliorée, le métabolisme général est activé
  • Réduit les raideurs autour des épaules et du cou : grâce à l’étirement profond des bras au-dessus de votre tête, les épaules et le cou sont également étirés, ce qui réduit les douleurs.
  • Améliore l’équilibre.

Bienfaits énergétiques de Virabhadrasana I :

  • Améliore la confiance en soi.
  • Accroît l’énergie globale du corps.
  • Aide à mieux contrôler sa colère.

Contre-indications de la posture du Guerrier de lumière

Il est préférable de ne pas pratiquer Vīrabhadrāsana I si vous souffrez de problèmes cardiaques ou d’hypertension, ou de le pratiquer les mains sur la taille.

Veillez à placer le genou au dessus de la cheville et jamais au delà, afin qu’il ne supporte pas trop de poids. D’autant plus si vous avez des genoux déjà fragiles. 

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Technique posturale pour Virabhadrasana I 

Prise de posture de Virabhadrasana I 

  • Tenez vous debout dans la posture de la montagne, Tadasana.
  • Inspirez, et sautez  ( ou écartez les pieds ) en écartant les jambes d’environ 1 m 20, 1 m 30 ; plus vous êtes grand, plus vous écartez les jambes, les pieds parallèles entre eux.
  • En même temps que vous écartez les jambes, les bras font un grand moulinet et s’étirent à l’horizontale, pour ouvrir la poitrine et expanser le cœur, en ligne avec les épaules ; les paumes sont tournées vers le sol. Les épaules, les bras, les mains et les doigts sont sur la même ligne. Étirez les bras depuis le centre de la poitrine jusqu’au bout des doigts.
  • Remontez consciemment les côtés internes de vos cuisses vers votre poitrine.
  • Pressez et étalez sur le sol chaque orteil de vos 2 pieds.
  • En prenant appui depuis l’intérieur des cuisses, inspirez et montez les bras vers le plafond, joignez les paumes de mains, et crochetez les pouces. 
  • Descendez les trapèzes, roulez les épaules en arrière.
  • Montez vos bras de manière à ce qu’ils soient perpendiculaires au sol et si possible au niveau des oreilles.
  • Rentrez les omoplates à l’intérieur;
  • Tournez le pied gauche vers l’intérieur de 70°, la jambe et le pied droit de 90° à droite. Alignez le talon droit avec la ligne du milieu du pied gauche. 
  • Pressez le talon gauche au sol, tournez la cuisse gauche  vers l’intérieur afin d’amener  votre buste et les deux bords du bassin vers le mur d’en face : les deux épines iliaques (les os des hanches) doivent être sur une même ligne.
  • Dans une expiration pliez la jambe droite à 90°, en pressant le talon gauche au sol.
  • Vérifiez si votre cuisse est bien parallèle au sol, le genou au dessus de la cheville et non au delà.
  • Gardez d’abord la tête droite, et si la nuque va bien, sur une expiration regardez vers le ciel en descendant les trapèzes loin des oreilles. 
  • Puis étirez tout le buste vers le haut et vers l’arrière  : votre torse forme comme un croissant de lune.

 Tenue de posture :

  • Tendez la jambe arrière, et poussez la cuisse gauche vers l’arrière.
  • Rentrez de nouveau la pointe des omoplates à l’intérieur comme si vous vouliez les faire rejoindre votre poitrine, et levez le sternum.
  • Sur une inspiration, ré-étirez les bras, absorbez les coudes et levez la tête en regardant vos pouces.
  • Les muscles du mollet arrière doivent monter vers le ciel.
  • Respirez calmement, de façon ample, et tenez la posture de 30 secondes à une minute. Les hanches doivent rester bien alignées.

Sortie de posture :

  • Inspirez et revenez par la force des bras que vous tendez vers le ciel en dépliant votre jambe avant.
  • Puis ramenez les deux pieds parallèles, ré-étirez les bras et changez de côté.

Pour aller plus loin dans la posture du guerrier:

Pensez que vos omoplates sont les « cerveaux » de vos bras : étirez-vous depuis vos omoplates jusqu’au bout de vos doigts.

« Dans cette posture, le mouvement va dans trois directions principales : vers l’avant avec la jambe pliée, vers l’arrière avec l’autre jambe, et en haut avec le torse. »

BKS Iyengar.

Cet asana est une excellente préparation aux postures arrières.

Pour pousser les effets de la posture,  vous pouvez utiliser bandhas et pranayama :

  • En occurrence, pratiquer mula bandha pendant l’asana lui donnera encore plus de puissance, va le structurer en intensifiant l’ascension de l’énergie. Cela est de toute façon indispensable pour protéger le périnée chez les femmes.
  • Concernant le souffle, il doit être égal entre l’inspire et l’expire, et vous devez l’allonger le plus possible en respectant vos capacités. Par exemple, vous pouvez respirer sur 5 secondes et 5 secondes, et pouvez aussi  ajouter les rétentions poumons pleins.
  • Le regard a son importance également : les yeux sont grands ouverts, le regard ferme, dirigé vers le ciel, dans un mouvement ascendant.

Je vous rappelle qu’il est préférable, pour toute pratique, d’être guidé par un professionnel compétent. Voici le lien sur l’annuaire des professeurs que j’ai moi même formés. 

Si vous souhaitez vous former en tant que professeur de Green yoga avec moi,  je vous indique par exemple la Formation yoga initiale intensive, puis la Formation yoga intermédiaire et avancée, et /ou les 3 modules de formations de yoga thérapie.

Belle pratique ! Om.

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