Que met-on derrière ce concept d’alimentation physiologique ? Venez découvrir de quoi il s’agit précisément, au-delà des habitudes et des croyances.

Dans notre société moderne, nous constatons que le nombre de pathologies chroniques, dégénératives ou dites « auto immunes » explose, de même pour les cancers, allergies etc, y compris chez de très jeunes enfants.

Alors à quoi est-ce dû ? Ce n’est certainement pas le hasard, car rien n’arrive par hasard ; d’un point de vue thérapie holistique, il y a toujours une cause à la base.

En fait, l’hygiénisme a bien identifié la cause derrière toutes ces pathologies : une acidose massive des tissus, une inflammation généralisée, un encrassement de la lymphe, qui du coup ne peut plus, ni assurer l’évacuation des déchets des cellules, ni les nourrir. Et c’est le début des problèmes.

Mais tout est réversible, rassurez-vous : une fois que vous aurez compris ce qui ne va pas dans votre hygiène de vie et votre alimentation, vous aurez tout loisir de rétablir des conditions favorables à la vie.

Vous allez voir que vous pouvez vous régaler, encore bien plus qu’actuellement peut-être, avec une alimentation à la fois plaisir et santé, les deux étant liés en fait.

Alors qu’est-ce qu’une alimentation physiologique ?

Car chacun met quelque chose de différent sous ce terme.

Le plus parlant est sans doute de regarder d’où nous venons, comment nos ancêtres ont mangé et prospéré pendant des millions d’années.

Bref historique de l’alimentation humaine

  • Comme absolument tout être vivant, l’homme au départ est conçu pour manger cru.

Il y a 7 à 10 millions d’années, nos ancêtres tropicaux vivaient dans une nature généreuse, produisant des ressources alimentaires abondantes et variées. L’humain a pratiqué la cueillette pendant la plus grande partie de son histoire.

  • Il y a au moins 2,6 millions d’années, la collecte s’y est ajoutée.
  • Puis, l’homme est devenu essentiellement cueilleur chasseur, et non chasseur cueilleur comme on l’a longtemps cru (mais cela dépend aussi des régions).  
  • Le cuit apparaît il y a 500 000 ans au plus tôt (certains chercheurs disent 350 000 ans). Ce qui est dérisoire au regard de l’histoire de l’humanité.

L’apparition du cuit est à la fois positif et négatif. En fait, dans un contexte naturel, les aliments non appropriés ne sont pas attirants, voire repoussants. Par exemple, aucun humain n’aura le désir de brouter dans un champ de blé. Par contre, si je vous propose un croissant …

Vous voyez le piège ?

Dans un contexte de privation alimentaire, le cuit est une révolution, car il permet de survivre, même avec une plage restreinte d’aliments appropriés. Le cuit permet de créer de l’attirance pour des produits qui, à l’état naturel, ne seraient pas consommables, car non adéquats pour notre organisme.

Les fouilles et analyses archéologiques font apparaître que l’homme paléolithique est sain, même s’il souffre assez souvent d’arthrose. Cela semble plus le cas dans les régions où il est contraint de manger davantage de produits animaux.

La catastrophe du néolithique

Les céréales ont fait leur apparition dans la consommation humaine au néolithique, il y a 9 000 ans au plus tôt, et parfois depuis 4000 seulement, ce qui est fort peu. Si on représentait l’humanité sur 365 jours, on ne mangerait des céréales que depuis un jour et demi !
C’est au néolithique également que l’homme s’est mis à élever du bétail et à consommer du lait. Or, les fouilles archéologiques et les analyses ont permis de s’apercevoir qu’à ce moment, avec l’apparition des laitages et des céréales dans le régime alimentaire humain, l’homme a perdu entre dix et vingt centimètres, les premières caries sont apparues, de même que des fractures plus nombreuses, car la densité osseuse s’est effondrée, et encore d’autres pathologies, comme la tuberculose par exemple, les cancers, les épidémies (à cause de la baisse de l’immunité).

L’alimentation industrielle

Puis survient l’ère de l’alimentation industrielle, avec son cortège de produits chimiques, pesticides, additifs en tout genre, qui n’est apparue qu’après la seconde guerre mondiale, ce qui n’est rien du tout en terme de temps, et montre pourtant déjà tous les jours les dégâts qu’elle cause, avec l’explosion d’obésité, de cancers, de pathologies cardio-vasculaires, maladies dégénératives, neurologiques

Le cuit dans l’alimentation

Alimentation physiologique-feu

La cuisson détruit et transforme un grand nombre de molécules, qui aboutissent à la formation de composés chimiques et biochimiques que notre corps ne peut reconnaître et parfois ne peut assimiler. Et le cuit est hautement addictif, d’où le risque de surconsommation.

Avez-vous déjà entendu parlé de la leucocytose digestive ?

La leucocytose digestive, connue depuis un siècle, est une augmentation instantanée des globules blancs dans le sang. Par l’intermédiaire de ses globules blancs (conçus pour attaquer les matières étrangères et les toxines) le système immunitaire réagit quand un certain nombre de molécules qu’il ne reconnaît pas, donc potentiellement ennemies,  envahit le sang. 

C’est donc le signe que le cuit est reconnu comme une agression par le corps.

À long terme, cette réaction peut épuiser le système immunitaire.

En revanche, il n’y a aucune leucocytose après un repas constitué d’aliments crus.

Il n’y a pas non plus de leucocytose si l’on consomme des aliments cuits après des aliments crus, l’idéal étant que ces derniers constituent au moins la moitié de la prise alimentaire.

De plus, le cuit est délétère :

La cuisson détruit les vitamines, les antioxydants, précipite les minéraux en les rendant non bio disponibles (donc on ne peut plus les assimiler).

La chaleur produit une réaction supplémentaire, modifiant les différentes liaisons chimiques entre glucides, entre glucides et lipides, ce qui forme des produits complexes, collants, que le foie ne peut traiter en totalité. L’excédent non évacué est lyophilisé et stocké dans la lymphe et autour des cellules, surchargeant donc cette lymphe un peu plus chaque jour et étouffant progressivement les cellules.

Alors, même si, de par notre culture, nous ne voulons pas abandonner le cuit, il faut malgré tout privilégier le plus possible le cru dans notre alimentation.

Car, comme absolument tous les êtres vivants sans aucune exception, l’homme est conçu pour manger des aliments bruts non transformés, ni par la cuisson, ni par d’autres manipulations.

Et il est tout à fait sage, si vous ne voulez pas stresser votre organisme, d’éviter, dans votre alimentation quotidienne, les aliments pour lesquels nous ne sommes pas conçus.

Aliments non physiologiques pour l’humain :

Les produits industriels : 

Nous ne sommes de toute façon pas conçus pour absorber les divers additifs et produits chimiques dont ils sont composés. Ce sont des poisons hautement acidifiants. Nous sommes des êtres vivant en symbiose avec bactéries, champignons, virus, microbes (plus nombreux que nos cellules), donc si nous consommons des fongicides et pesticides divers, nous altérons forcément notre santé.

Les produits laitiers : 

Alimentation physiologique-Produits laitiers

Diverses études scientifiques ont établi depuis un certain nombre d’années maintenant qu’ils ne sont pas appropriés à l’organisme humain. 

Le calcium qu’ils contiennent est peu assimilable (à la hauteur d’un tiers seulement), et très acidifiant. 

Donc en fait, plus on mange de produits laitiers, plus le corps est contraint de compenser leur acidité en puisant, déjà dans le calcium qu’ils apportent, mais cela ne suffit pas, donc il puise dans les minéraux du corps. 

C’est pourquoi l’ostéoporose, par exemple, est la plus fréquente dans les pays où l’on consomme le plus de produits laitiers. Et inversement, dans les pays, comme en Asie, où traditionnellement les produits laitiers n’avaient pas leur place, l’ostéoporose était quasi inexistante. Le professeur Campbell, professeur de biochimie nutritionnelle et  de microbiologie, a publié The China Study en 2005. De nombreux médecins, professeurs et journalistes scientifiques ont également publié sur ce sujet, en s’appuyant sur les travaux scientifiques les plus récents et sur les observations cliniques d’un nombre de plus en plus grand de médecins.  Le professeur Campbell relie l’influence de la consommation de laitages à l’explosion des cancers.

En plus d’être hautement acidifiants, les produits laitiers contiennent des viscosités naturelles que l’homme ne peut digérer, ils génèrent donc dans l’organisme à la fois des cristaux et des colles.

Les céréales : 

Alimentation physiologique-céréales

 

Vous allez peut-peut-être être surpris, tant la civilisation humaine s’est bâtie autour des céréales -blé en Occident, riz en Orient, pour schématiser- mais oui, les céréales cuites sont acidifiantes pour l’humain. 

Elles ont permis une expansion des hommes, car grâce à elles la famine a reculé, mais il s’agit d’une alimentation de survie. Le foie ne peut digérer totalement les molécules amidonnées cuites, ce qui l’engorge peu à peu, ainsi que la lymphe, et crée des « colles », dont l’organisme tente de se débarrasser sous forme de glaires, mucus, expulsés -lorsque l’organisme a suffisamment d’énergie- par les poumons, les intestins, la peau, et aussi les reins. 

Si vous voulez en consommer de temps en temps, privilégiez plutôt les céréales complètes, qui emprisonnent dans leurs fibres une partie de ces colles, et en délogent d’autres au passage.

Les amidons contribuent également à la déshydratation car une seule molécule d’amidon nécessite 300 molécules d’eau pour être hydrolysée.

La viande, le poisson, les fruits de mers : 

Alimentation physiologique-poissons et fruits de mer

Les protéines, surtout animales, sont très acidifiantes, c’est pourquoi il est préférable de ne pas en surconsommer, même si une petite quantité de temps en temps, selon votre ressenti, votre constitution, est bienvenue. Les carnivores ont un système digestif court, et une flore de putréfaction ; les humains ont un système digestif long et une flore de fermentation, avec une décomposition lente. C’est pourquoi nous ne sommes pas faits pour ingérer de grandes quantités de viandes régulièrement. Nos reins ne sont pas non plus conçus pour éliminer tous les acides des viandes, stockés alors en cristaux (ce qui cause goutte, arthrose , problèmes rénaux …).

J’apporte une précision : les produits animaux -poissons, fruits de mer, viande et oeufs -font certes partie intégrante du régime alimentaire humain traditionnel, mais il faut bien garder en tête que, dans la nature, ce sont des produits aléatoires, donc non, on ne consomme pas une côte de boeuf de 200 g deux fois par jour ! 

Et d’autre part, pour bénéficier pleinement des bienfaits de ces produits, il est important de ne pas les dénaturer par la cuisson : une viande ou un poisson peuvent se déguster frais, séchés à 40° maximum (donc qualité crue), ou bien affinés ; ces modes de consommation attendrissent les fibres, tout en préservant pleinement les qualités nutritionnelles.

Ce que l’on nomme « maladies » :

L’incroyable explosion des maladies tristement appelées « de civilisation » n’est en rien due au hasard : c’est tout simplement que la nourriture que nous absorbons n’a jamais été aussi éloignée des besoins humains. Alors certes, l’être humain a une capacité adaptative étonnante, mais qui montre actuellement ses limites.

Que nous soyons responsables, de par notre mode de vie, de nos problèmes de santé, est une bonne nouvelle, car cela signifie que nous pouvons aussi recouvrer la santé en modifiant notre comportement : il suffit simplement de satisfaire nos besoins originels.

Quelles que soient les pathologies développées, les pratiques à mettre en place pour recouvrer ou, dans un premier temps, tendre vers  la santé, sont toujours les mêmes. 

Il s’agit d’apporter au corps ce pour quoi il est physiologiquement fait, tout en lui garantissant un repos physique et nerveux, ce qui va restaurer ses capacités d’auto-guérison.

En effet, tout système vivant laissé à lui même en l’absence de perturbations, revient spontanément à l’état d’équilibre.

C’est le principe de l’homéostasie, mis en évidence par Claude Bernard. C’est la particularité du vivant : contrairement aux machines, nous sommes auto-réparants.

Il faut agir sur les causes, et non sur les conséquences.

Dans cette perspective holistique, pour aller bien (ou mieux),  chercher des « solutions » et remèdes à ces « maladies », est insuffisant. Car ces « maladies » seraient en fait les moyens qu’a trouvé le corps pour évacuer ce qui n’est pas bon en nous. Ces troubles qui nous gênent sont les conséquences d’éléments qui nous perturbent, et le corps  cherche donc simplement à les faire ressortir. Ce sont en quelque sorte les indicateurs sur le tableau de bord, qui nous montrent que quelque chose ne va pas et dérange notre bon fonctionnement.

Au lieu d’aller chercher à traiter les conséquences, il suffirait donc de repérer les causes extérieures qui nous empêchent d’être bien.

Et, au lieu de se focaliser sur les symptômes, et de croire que l’on a tout fait en les forçant à se taire, nous pouvons trouver des moyens pour aider le corps à gérer le problème qui est à la  base.

Si les symptômes sont trop douloureux, on peut s’aider d’une prescription symptomatique, naturopathique ou allopathique, en attendant que le problème de fond soit traité, mais il ne faut pas perdre de vue que c’est la cause première qui doit être réglée. De la même manière, s’il pleut dans votre salon vous allez bien sûr mettre une bassine, tout en sachant qu’il vous faut impérativement réparer le toit en parallèle.

Le système tampon :

C’est un élément majeur à connaître, afin de comprendre les divers symptômes dont nous pouvons souffrir.

En effet, comme le PH sanguin doit impérativement se situer autour entre 7,3 et 7,4, l’organisme, afin de résorber cette acidité excessive, alcalinise le milieu en utilisant les seuls minéraux (basiques) qui sont à sa disposition : ceux des os, des tendons, des nerfs, des tissus conjonctifs. C’est ce que l’on appelle le système tampon.

Le sel ainsi formé peut alors être éliminé par les reins et/ou les poumons par la respiration, d’où l’importance cruciale de cette dernière ; le tampon respiratoire est très important également. D’où l’importance des exercices de pranayama.

Seulement bien sûr, par la même occasion, ce processus fragilise la structure de ces différents tissus et os. Et il peut y avoir un deuxième problème : si, malgré ce système tampon, il y a encore trop d’acides, ils vont être stockés dans l’organisme et créer de l’inflammation.

Donc excès d’acidité et manque de minéraux sont les deux faces de la même pièce.

En bref :

Ce système tampon est fondamental, car il évite un effondrement immédiat du corps en cas d’apports excessifs d’acides ; mais il est délétère sur le long terme car l’acidification, l’inflammation et la déminéralisation massives de l’organisme sont la cause d’énormément de pathologies.

L’autre grande cause étant l’engorgement progressif des tissus et de la lymphe par tous les déchets indésirables que le corps n’a pu éliminer à cause de leur trop grand nombre.

Les grands principes d’une alimentation vitalisante :

Alimentation physiologique-fruits et légumes

Vous ne voulez pas que votre corps puise dans ses réserves minérales ? Vous voulez retrouver une santé optimum, retrouver votre vitalité et même rajeunir ? Ne vous inquiétez pas, la solution est simple :

  1. Vous évitez de consommer une alimentation acidifiante, en supprimant la nourriture industrielle bourrée de pesticides et additifs.
  2. Vous diminuez fortement ou supprimez les céréales.
  3. Vous supprimez les produits laitiers.
  4. Vous faites descendre  votre consommation de viande et poisson (de plus, les gros poissons tel le thon sont actuellement toxiques à cause de leur pollution aux métaux lourds).
  5. En consommant très majoritairement des végétaux crus, vous mettez à disposition de votre corps pléthore de vitamines, minéraux, nutriments divers et variés, afin qu’il croule sous l’abondance et qu’il laisse vos os, tendons et divers tissus tranquilles ! Les minéraux se trouvent essentiellement dans les légumes, tandis que les fruits apportent le carburant dont nos cellules ont besoin et aident l’organisme à se détoxifier.
  6. Vous gérez correctement votre stress, qui est l’acidificateur le plus radical de l’organisme. Pensez Green yoga ®, pranayama, méditation
  7. Vous faites de l’exercice physique en suffisance, mais pas de manière excessive non plus, car le sport intensif est très acidifiant lui aussi.  
  8. Vous vous ménagez suffisamment de repos :  le sommeil est primordial pour la santé.

Cette alimentation et ce mode de vie vont permettre à votre organisme de fonctionner de manière optimum.

La transition alimentaire est à adapter selon votre terrain, vos pathologies ou non, vos habitudes alimentaires de départ … et il y a beaucoup à dire à ce propos, c’est pourquoi je développe dans ce billet : Comment mieux manger pour votre santé ? Quelles sont les étapes ?

Quelques références

Nous pouvons citer quelques unes des personnes qui font autorité dans le domaine de l’alimentation vivante, ont écrit des  livres et/ou laissé des témoignages  :

  • Ann Wigmore, la fondatrice de l’Institut Hippocrate en Floride
  • le dr Robert Morse aux Etats Unis, des décennies de guérison de cas souvent diagnostiqués incurables
  • le dr Tal Schaller, très connu aussi
  • le dr Douglas Graham
  • le dr Campbell
  • Dominique Guyaux, qui a soutenu sur ce sujet une thèse universitaire : L’éloge du cru.
  • Fabien Moine, naturopathe hygiéniste
  • Eric Darche, naturopathe, L’hygiénisme et l’alimentation vivante
  • Désiré Mérien, naturopathe, L’hygiène vitale pour votre santé
  • la naturopathe Irène Grosjean, sa fille Nelly Grosjean, et les naturopathes qu’elle a formés (comme Miguel Barthéléry, docteur en biochimie et naturopathe, et d’autres.)

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