Protéines, lipides, glucides ? Un équilibre alimentaire se forme-t-il vraiment sur ces éléments ou n’est-ce qu’un cliché dépassé ?

Est-ce que je ne vais pas manquer de protéines si je ne mange que des végétaux ?

Nous sommes tellement habitués, depuis notre plus tendre enfance, à ne considérer que les macro nutriments, au détriment des micro nutriments, que nous pouvons parfois nous poser des questions.

D’autre part, toutes les études actuelles tendent vers la même conclusion : nous mangeons trop de viande, ce qui est délétère pour la santé (et pour la santé de la planète, accessoirement !).

Alors qu’en est-il exactement, que penser ?

L’aliment du nouveau-né : le lait maternel :

Quelle est la période de votre vie où vous vous développez le plus rapidement, où vous fabriquez le plus de nouvelles cellules ? Lorsque vous êtes un nourrisson.

Et quel est l’aliment du nourrisson ?

Le lait maternel exclusivement, qui contient entre 0,8 et 1,2 g de protéines pour 100 g, pas plus, c’est ce qui convient au petit humain, même en période de croissance explosive.

Or, même un body builder désirant gagner en masse musculaire est proportionnellement très en-dessous des besoins d’un nourrisson.

On peut donc casser ce mythe : non, on n’a pas besoin de davantage de protéines, même si on a une activité physique très intense.

Quelques sportifs professionnels :

Il est un domaine où une nutrition optimum est primordiale, car trop d’enjeux et trop d’argent sont en cause, c’est le domaine du sport professionnel.

Or, de plus en plus de sportifs professionnels améliorent leurs résultats sportifs, leur récupération, diminuent leurs blessures en adoptant un régime basé sur une abondance de micro nutriments, et non sur la fameuse triade « protéines, lipides, glucides » qui est dépassée.

Tous ont diminué énormément les rations de protéines animales par rapport à ce qui était préconisé avant, et notamment en ce qui concerne la viande, certains même ont banni toute sorte de protéine animale.

Mimi et Jacky Boisset :

Jacky Boisset-athlète-mythe protéines

Les sportifs Mimi et Jacky Boisset sont multiples champions de raid aventure (c’est une discipline très complexe, car très physique, et intégrant aussi le travail d’équipe ; pendant 6-8 jours, on ne dort qu’une heure par nuit, on se déplace en vélo, à pied, en kayak … dans des environnements et climats très divers), et font aussi Xterra, Ironman ou encore les courses à obstacles.

A 39 ans, ils sont toujours dans une forme olympique et en remontrent à leurs adversaires. Pour en savoir plus sur leur palmarès, vous pouvez regarder leur site.

Ils mangent 100% cru, 80% de fruits et 20% de légumes, dont des jus.

En ce qui concerne le rythme de leurs repas, ils suivent leur ressenti, c’est primordial. Mais les grands principes sont de ne pas manger avant l’entraînement du matin (yoga + entraînement), puis repas de fruits, entraînement, jus de légumes, à nouveau des fruits ; et des fruits ou des légumes en soirée.

Ils ont commencé cette alimentation dans un but de performance pendant les épreuves, de récupération accrue, et les résultats ont largement dépassé leurs attentes : « meilleure vision, digestion, olfaction, vitalité, récupération, idées plus claires… nos sens redeviennent plus aiguisés, ce qui est un vrai plaisir. » Les crampes ont disparu, de même que les tendinites ou divers problèmes des sportifs ; Mimi a également vu son asthme disparaître totalement.

Résultat, ils surpassent leurs adversaires, aujourd’hui encore malgré leur âge.

Ils pratiquent cette alimentation essentiellement frugivore en synergie avec le yoga, la respiration, la méditation, un repos adapté …

Ils sont tellement performants que maintenant, ils ont ouvert un centre, le Raw Adventure Center, où des sportifs professionnels, de toutes disciplines, viennent s’entraîner et apprendre cette manière de s’alimenter.

Vous pouvez si vous le souhaitez regarder leur chaîne You tube

Mimi Boisset-athlète-mythe protéines

Fabien Moine sur l’alimentation des sportifs professionnels :

Le naturopathe Fabien Moine, dans une de ses vidéos, parle de l’alimentation des sportifs professionnels  :

Dans les années 70 et au-delà, tout sportif digne de ce nom se devait de manger des féculents, les fameux « sucres lents », et des protéines animales.

Chez les sportifs professionnels, et notamment dans le milieu du foot, cette alimentation n’est plus d’actualité. Trop d’argent est en jeu, personne ne peut se permettre des blessures à répétition et une récupération bien trop lente.

Ainsi, pendant deux trois ans, Messi avait des blessures musculaires à répétition ; c’est terminé depuis quatre ans par la mise en place, avec un coach personnel, d’une alimentation crue, essentiellement à base de fruits, légumes et jus de légumes, sans viande ni poisson, et uniquement du gras complet : pas d’huile d’olive mais des olives, des oléagineux entiers, des avocats, etc.

Alors que je venais d’apprendre cette information, j’ai eu la surprise de le voir, au détour d’un reportage de quelques instants. L’alimentation n’en était absolument pas le sujet, on parlait un tableau qu’il venait d’acheter.
On était chez lui (somptueuse maison !) avec, dans un coin de l’image, un repas servi. Je fais un retour en arrière, arrêt sur image, zoom pour mieux scruter ! Un splendide et énorme plat de fruits variés et préparés, faisant office d’assiette, et un grand verre de jus de légumes.

Les courbatures, les maux de tête, les crampes, qui rendent la récupération inefficace, voire impossible, sont dus aux cristaux d’acide lactique dans les tissus.

Les minéraux sont primordiaux :

mythe des protéines-fruits et légumes

Il est donc nécessaire d’avoir une réserve conséquente de minéraux, pour que l’effet tampon puisse se réaliser de la manière la plus adéquate possible.

D’ailleurs, un grand classique chez les sportifs est la banane, car elle est riche en minéraux.

Les 4 minéraux basiques (alcalins) qui servent à tamponner lorsque le système est trop acide sont :

  • Le potassium
  • Le magnésium
  • Le calcium
  • Le sodium

Si le corps ne dispose pas de minéraux en quantité suffisante, la deuxième réserve basifiante est constituée des os (avec ensuite risques de fractures, d’arthrose, d’ostéoporose …), des tendons (déchirures …), des tissus conjonctifs, des dents (caries), des ongles (cassants, qui se dédoublent), des cheveux (qui sont secs, cassants, qui blanchissent, que l’on perd). Un joueur de foot en discussion avec un nouveau club passe par le test du dentiste, révélateur sur ses risques de blessures à venir.

La clinique palace Merano en Italie est très réputée, fréquentée notamment par les sportifs  « stars » ; cette clinique propose une détox uniquement par l’alimentation, crue et végétale, associée à des massages et drainages lymphatiques. Benzema était un habitué de cette clinique.

Rayan Giggs a joué au plus haut niveau dans l’équipe de Manchester jusqu’à 42 ans. Ses secrets ? Une alimentation essentiellement végétale et crue, 2 h de yoga par jour, de la relaxation, du repos, du sommeil …

Je vais m’arrêter là, je ne peux citer tous les sportifs qui ont compris que l’abus de protéines animales, et notamment de viande, était néfaste, car ils sont de plus en plus nombreux.

Où trouver des protéines, si ce n’est dans la viande ?

Les protéines sont les briques du vivant : autrement dit, absolument tout ce qui existe, de la feuille de salade au morceau de foie, est constitué de protéines.

Simplement quelques exemples de quantité de protéines, à chaque fois pour 100 g :

le mythe des protéines-tableau

Ce n’est évidemment pas exhaustif, mais vous avez remarqué ? Beaucoup sont même au-dessus en pourcentage du lait maternel.

À ce propos, attention au piège des oléagineux : une erreur commune à de nombreuses personnes, lorsqu’elles changent leur régime alimentaire pour consommer moins de protéines animales, est de manger trop d’oléagineux, qui sont très concentrés en gras et saturent le foie, et doivent donc être consommés avec mesure.

Protéines cuites, dénaturées / protéines crues très assimilables :

Il est un autre élément important à considérer : les protéines contenues dans la viande ou les céréales complètes sont consommées cuites. À la chaleur, se produit une réaction chimique qui fusionne les acides aminés de la chaîne de protéines, ce qui les rend toxiques et difficiles à être utilisées. Notre corps n’a pas la capacité de casser ces chaînes amalgamées, ce qui déclenche des problèmes au foie, des allergies, ou d’arthrite.

Au contraire, les protéines des végétaux crus sont très facilement assimilables, très « rentables », si vous voulez.

Comme l’ont montré les Dr Colin Campbell ou Douglas Graham, nous n’avons besoin que de 5 à 10% de protéines dans notre diète ; et notre corps recycle en permanence ses propres protéines, si bien qu’il a de toute façon à sa disposition une réserve d’acides aminés.

Selon l’OMS, nous avons besoin de 0,66 à 0,83 g de protéines par kg et par jour (ce sont les chiffres actuels : les scientifiques se sont aperçus que les anciennes études surévaluaient les besoins). Alors même si, pour arrondir, nous disons 1 g, vous voyez que vous ne risquez certainement pas d’être en carence de protéines, même si vous êtes un enfant en pleine croissance, ou un athlète en surentraînement !

Conclusion :

Nous avons en général été formatés pour nous intéresser à l’équilibre protéines, lipides, glucides ; mais c’est totalement erroné : les études actuelles montrent toutes que ce qui prime est la qualité micro nutritionnelle des aliments : vitamines, enzymes, minéraux.

Un excès de protéines animales est donc nocif pour toute le monde, quel que soit son âge, quel que soit son mode de vie. Et plus on est sédentaire, plus cet abus est délétère.

À dessein, je n’ai pas parlé ici des problèmes éthiques que pose la sur-consommation d’animaux élevés dans des conditions concentrationnaires.

Mais, même sans évoquer la cruauté impliquée, vous vous doutez qu’une telle viande, d’animaux malades ne survivant que par l’injection massive de médicaments et d’antibiotiques en permanence, ne peut être bonne pour votre santé.

Faut-il obligatoirement se passer de toute protéine animale ?

moules

Non, pas forcément. Chacun est libre de faire ses choix en conscience.

D’autant plus que les besoins de chacun sont différents, selon son âge, selon son métabolisme, selon son sexe, selon son activité … D’où l’intérêt, par l’alimentation sensorielle, d’apprendre à reconnaître ses besoins, pour savoir au mieux ce qui nous convient.

L’espèce « homo » a toujours consommé une petite part de protéines animales : des larves, des escargots, de petits rongeurs, des charognes, des abats, des poissons, des fruits de mer …

Vous avez remarqué que je n’ai pas mentionné les gros mammifères et leurs muscles, que nous mangeons exclusivement et excessivement actuellement : ils n’entrent normalement pas, ou bien rarement, dans l’alimentation humaine.

Donc si vous voulez du muscle :

  • Faites le plein de micro nutriments, par une alimentation toute crue ou la plus crue possible
  • Composez votre diète avec environ 3/4 de végétaux crus.
  • Mangez un peu de protéines animales de qualité lorsque vous en ressentez le besoin, en les dénaturant le moins possible ; l’idéal bien sûr étant de les manger crues ou affinées à 40° maximum.
  • Et n’oubliez pas le repos ! La récupération est primordiale pour que le corps puisse former de nouvelles cellules.

Je vous conseille Une alimentation physiologique Green Yoga ®, qu’est-ce que c’est ? pour compléter cet article.