Le lait de souchet, un lait sublime que vous ne connaissez peut-être pas. Lisez cet article pour tout savoir … et réaliser un lait somptueux !
Le lait de souchet, vous connaissez ?
Si vous êtes espagnol, sûrement : il s’agit du «horchata de chufa», très connu du côté de Valence.
Le souchet est le fruit de l’herbe «chufa» ; il est connu depuis l’antiquité égyptienne. Le souchet, également nommé «tiger nut» n’est en fait pas une noix, mais un tubercule, qui contient beaucoup de fibres, a un goût absolument délicieux et est naturellement sucré.
Il ne contient pas de gluten, puisque ce n’est pas une céréale, et sa farine peut être utilisée en pâtisserie, pour de délicieuses préparations sans gluten.
Pour en faire du lait, c’est très simple : on fait tremper pour les réhydrater, on mixe avec l’eau, puis on filtre.
Pour un bon résultat, il est nécessaire d’avoir un blender très puissant, tournant à haute vitesse (de 24 000 à 38 000 tours minutes).
Sachez, si cela vous intéresse, que c’est LE lait élu par ma fille ! Elle en raffole, et une bouteille ne fait jamais long feu avec elle, surtout lorsqu’il sort à peine du blender, encore tout mousseux ??
Propriétés :

Souchet sec.

Souchet frais, juste récolté.
Il s’agit d’un lait cru, absolument délicieux, très suave, avec un petit goût noisetté, et extrêmement bon pour la santé. Comme tous les laits végétaux crus, au bout de 5-6 jours, son goût se transforme : il n’est pas toxique, mais prend un goût de yaourt.
Le souchet facilite la digestion et le transit intestinal. Il est également anti-oxydant car il contient de la vitamine E et de la rutine, est riche en minéraux : potassium, calcium, magnésium et phosphore, et contient des acides gras. Il a aussi une forte teneur en protéines.
Trempage du souchet :
Le temps de trempage pour le souchet doit être long, pour l’attendrir. Il faut le tremper minimum 24 h, et on peut aller jusqu’à 48 h. Tout dépend de la puissance de votre blender aussi.
Filtration du lait de souchet :
Pour les laits d’oléagineux (le billet est ici), une passoire très fine suffit ; pas pour le souchet. Il faut impérativement le passer dans un sac à lait ou bien à travers une passoire munie d’une fine mousseline (que l’on nomme parfois « toile à beurre »).
Sinon, vous aurez dans votre boisson des petites fibres très rêches fort désagréables. Pour cette même raison, vous jetez le broyât, on ne s’en sert pas en préparation.
Réalisation du lait de souchet :
125 g de souchets
eau filtrée
- Réhydrater les souchets pendant au moins 24 h.
- Tarer le blender, y disposer les souchets et leur eau, et ajouter d’avantage d’eau filtrée pour arriver à 1150 g poids total.
- Mixer soigneusement ; il est préférable de s’y prendre en plusieurs fois, afin de ne pas faire chauffer, donc de ne pas détériorer le produit.
- Filtrer en utilisant à sac à lait ou bien en mettant une fine mousseline dans une passoire.
- Conserver dans un bocal ou une bouteille fermée au réfrigérateur.
- Comme pour tout lait végétal, vous secouez la bouteille avant de le boire.
Le lait de souchet se conserve quelques jours au frais.
Vous pouvez le boire tel quel, il est divinement bon, ou bien l’utiliser pour faire des crèmes, des sauces …
N’hésitez pas à poser des questions, commenter … et partager ?
bonjour Valérie et merci pour vos articles toujours très intéressants !
Je voulais savoir pourquoi pour le souchet, vous dîtes qu’on ne récupère pas l’okara ? (nous, on l’a gardé une fois, déshydraté et réutilisé dans un gâteau cru et tout c’est bien passé) : avez-vous des infos sur une éventuelle toxicité de l’okara du souchet ?
Merci d’avance pour votre attention !
Bonne fin de soirée à vous !
Agnès P
Merci beaucoup Agnès, ravie que cela vous intéresse !
Vous posez une bonne question, je vais en profiter pour apporter la précision dans l’article d’ailleurs.
Il n’y a aucune toxicité pour l’okara de souchet, puisqu’on peut même manger les tubercules lorsqu’elles sont fraîches. C’est simplement que, lorsque l’on fait du lait à partir de tubercules sèches comme c’est mon cas, le résidu est très rêche et désagréable à manger tel quel.
Avec le tournesol, les amandes etc (disons, les oléagineux), ce n’est pas forcément la peine de filtrer le lait ; lorsque je fais un chocolat pour les enfants, je ne le fais pas par exemple. Mais si on ne filtre pas le lait de souchet, il est fort désagréable à boire.
Pareil pour l’okara ; de l’okara d’oléagineux peut se manger tel quel, mélangé avec des herbes, des légumes, ou en sucré ; pour la même raison, ce serait très désagréable avec de l’okara de souchet.
Mais en effet, sans doute que lorsque c’est intégré dans une pâte et même passé au déshydrateur, on ne doit plus sentir ce côté rugueux. Malgré tout, je ne le conseillerais pas à des personnes qui ont les intestins enflammés.
Bonne journée à vous ?
Bonjour Valérie 🙂
Dans la recette, il est noté de placer les souchets avec leur eau dans le blender. L’intérêt de le tremper n’est-il pas également d’enlever certains « anti-nutriments », qui du coup vont dans l’eau de trempage? Ou est-ce le cas seulement pour les oléagineux?
Merci pour la recette, je viens de la tester, miammm
Bonjour Gwendoline,
« L’intérêt de le tremper n’est-il pas également d’enlever certains « anti-nutriments » » Non, c’est un cliché totalement infondé, même pour les oléagineux. Là, on fait tremper uniquement pour ramollir les souchets, très durs au départ.
Pour davantage d’informations, je vous invite à lire cet article : https://blog.green-yoga.fr/oleagineux-immenses-bienfaits-mais-trempage-ou-non/
Ce lait est délicieux, vous allez voir ?
Merci pour votre réponse Valérie! Effectivement, j’avais déjà lu votre article il y a plusieurs mois, ce qui m’avait permis de remanger des oléagineux non-trempés sans culpabiliser 😉 Par contre, une observation que j’ai faite, c’est que mon papa qui est allergique aux amandes, s’il les trempe, il peut en manger! Donc il doit tout de même y avoir un processus intéressant qui se passe pendant le trempage ?!
Merci pour votre blog, ce lait est effectivement délicieux 🙂
Si cela lui convient ainsi, qu’il continue, mais franchement non, au contraire, puisque les cellules des amandes explosent (nous le voyons bien par l’eau de trempage) et sont dénaturées par l’apport d’eau exogène. De plus, manger des amandes trempées ne permet pas d’avoir l’arrêt corporel prévu, car nos capteurs ne s’y retrouvent pas. Par contre, cela peut servir pour les personnes qui ne mâchent et n’insalivent pas assez ; mais les faire tremper ne remplacera jamais l’action des enzymes salivaires dans la bouche.
J’ajoute une chose : si votre papa développe une réaction aux amandes, c’est que son organisme n’en a surtout pas besoin ; passer outre ce signal n’est pas forcément une bonne idée.
Le plus simple est de suivre la nature, sans intervenir, car nous ne comprenons pas un millième des merveilleux processus déclenchés, et perturbons tout par nos interventions intempestives, nous les humains ?
Merci pour cette réponse qui fait sens effectivement. Cependant, je reste convaincue que le potentiel en nutriments des oléagineux/graines augmentent avec la germination et je trouve donc très intéressant de faire pré-germés les oléagineux à ce sujet. C’est pour cela que j’aime bien varier, parfois tremper, parfois pas.
Mais à chacun ses ressentis 🙂
Ah avec la germination, oui, c’est certain ?
Bonjour
comment faites vous pour maintenir le lait de souchet ? car pour ma part il fermente à chaque fois dans le frigo le temps d’une nuit, et il est tout gluant le lendemain. Impossible de le conserver. Avez vous une astuce svp ?
Merci d’avance
Bonjour,
Votre expérience est étonnante, car cela ne m’est jamais arrivé. Habituellement, il tient quelques jours au frigo.
Il faut utiliser des récipients propres bien sûr, et le mettre tout de suite au frigo, idéalement dans un bocal ou bouteille en verre fermé.
Il se garde peu de temps, c’est-à-dire quelques jours seulement ; même si l’idéal est de la boire dans la journée, car il s’agit d’un produit vivant, mais transformé, donc qui voit ses propriétés décliner dès qu’il y a eu intervention humaine.