Oui on peut manger cru et se faire des soupes ! Et délicieuses en plus !
Vous le savez, c’est lorsque l’aliment est cru que ses valeurs nutritionnelles sont au plus haut ; j’en parle par exemple dans cet article. Pour autant, il est parfois agréable, lorsqu’il fait un peu froid, de manger chaud pour se réconforter.
C’est tout à fait possible avec les soupes crues, mais chaudes.
La variété est très grande, je vais vous donner les bases, quelques exemples, et ensuite vous imaginerez à votre guise. Vous changerez de légumes et de saveurs selon les saisons et vos envies ; vous les ferez parfois avec un bouillon ou de l’eau chaude, parfois un liquide froid. N’oubliez pas les épices, les herbes …
Plusieurs éléments vont revenir dans ces soupes :
Les légumes :
La saveur des légumes crus est intacte, du coup vous allez voir, les différents goûts vous exploseront en bouche.
Une petite quantité d’aliments gras :
Dans chaque velouté, j’aime bien mettre une touche de gras, pour que ce soit bien onctueux : pas du gras transformé (pas d’huile), non, un aliment brut contenant des acides gras, c’est beaucoup plus nutritif : cela peut-être un morceau d’avocat, des olives, quelques oléagineux, un grand choix s’offre à vous. Mais n’en mettez qu’une sorte par velouté, l’assimilation ainsi sera bien meilleure. Il ne faut jamais faire trop de mélanges dans un même repas.
Pour aromatiser :
Pour aromatiser votre soupe, c’est comme en cuit, vous pouvez utiliser de l’ail, de l’oignon, du curcuma, du gingembre, des épices, des herbes fraîches (soit mixées, soit ciselées et disposées dans chaque bol ou assiette), des graines germées …
Mais, si vous crudisez une recette que vous faisiez en cuit, pensez à diminuer la quantité des aromates (ail, oignon, gingembre …) car ils ne seront pas dénaturés par la cuisson, il en faut donc beaucoup moins
Des textures différentes :
D’autre part, vous pouvez varier la texture : vous n’êtes pas obligés de tout mixer à chaque fois ; vous pouvez garder une partie des légumes choisis, coupés en dés, en lamelles, en julienne, en tagliatelles … pour les ajouter une fois la préparation misée.
Le liquide :
Cela peut être du bouillon de légumes, de l’eau que l’on ajoute aux autres ingrédients, du lait végétal parfois, pourquoi pas un jus de légumes …
Base de soupes pour une personne :
- Gros comme une noix d’oignon doux, d’échalote ou d’oignon rouge
- 10-15 g d’oléagineux de votre choix (amandes, tournesol, noisettes, sésame, noix, arachides …) OU un quart d’avocat, OU une poignée d’olives noires
- Le légume de votre choix : environ 200-300 g par personne je dirais. Mais cela dépend de la densité des légumes : vous aurez envie de mettre davantage de tomates, plus aqueuses, que de carottes ou de betteraves par exemple.
- Les aromates de votre choix, herbes, épices, condiments
- De l’eau le plus souvent (que vous pouvez faire tiédir vers 60°), lorsque vous voulez faire une soupe simple et rapide ; de toute façon, votre soupe sera très aromatisée grâce à toutes les végétaux crus.
Je suis volontairement vague dans les quantités, car c’est vous qui allez choisir, selon votre goût et les disponibilités de votre garde-manger ! C’est un guide que je vous donne, afin que vous puissiez faire vos propres combinaisons.
Vous disposez tout dans le blender, et mixez soigneusement. Seul un blender haute vitesse vous donnera une onctuosité maximale.
Bien sûr, vous pouvez choisir de garder quelques éléments de votre choix non mixés, que vous ajoutez au dernier moment, pour varier les textures.
Quelques exemples d’associations :
Soupe à la tomate :
Des olives noires (les olives vertes ne sont pas mûres, donc pas physiologiques) OU un morceau d’avocat, un peu d’oignon rouge, de l’ail, pas mal de basilic, et des tomates bien sûr; fraîches + quelques une séchées, pour corser un peu.
Sur la même base, vous pouvez utiliser du poivron rouge à la place des tomates.
Ou aussi ajouter quelques carottes aux tomates, etc.
Velouté de curry de chou fleur :
Des noix de cajou ou tournesol, un peu d’oignon, du chou-fleur en fleurettes, du curry, du sel.
Velouté d’épinards à la crème :
N’oubliez pas d’utiliser des épinards et des cajous ou tournesol par exemple, pour une soupe épinards à la crème dont vous me direz des nouvelles ! Aucun rapport avec l’épinard cuit qui est non seulement mauvais au goût, mais problématique lorsque l’acide oxalique qu’il contient est cuit.
Il y a des centaines d’autres possibilités ; je vous donnerai d’autres exemples dans de prochains post, mais vous en avez déjà deux autres ici :
Velouté tout cru petits pois noisettes
Velouté chaud tout cru butternut, pommes, noix
N’hésitez pas à poser des questions ou commenter, et n’oubliez pas de partager si vous avez apprécié l’article 😊
Bonjour, le secret dans ces recettes c’est le blender il me semble. Il faut donc avoir un blender très puissant si je ne me trompe? Vous ne parlez pas du procédé avec tous les ingrédients ? À moins que je ne voie pas tout l’article…?
Merci
Oui Émilie, vous avez absolument raison ; seul un blender haute vitesse donnera une onctuosité incomparable.Je viens de l’ajouter dans l’article d’ailleurs, suite à votre remarque, merci !
Je mentionne le procédé dans un des exemples ; rapidement en effet, car c’est ici on ne peut plus simple 😊
Le blendtec ?
En effet Isabelle, tout blender haute vitesse.
Bonjour,
Merci pour les recettes. En revanche, je ne comprends pas comment elles peuvent être chaudes tout en étant crues ? Et comment les chauffe-t-on ? Car en hiver, une soupe chaude est quand même ultra réconfortante.
D’avance, merci
Bonjour Caro,
On ne les chauffe surtout pas, elles doivent rester crues pour que les éléments n’en soient pas dénaturés. On utilise de l’eau tiédie vers 60° et on mixe aussitôt, comme je l’explique. En effet, elles ne sont pas chaudes, mais tièdes.
La chaleur d’une soupe chaude ne représente qu’un apport de 5% des calories qu’apporte la soupe en elle-même. C’est donc très marginal. De plus, il faut tenir compte d’une fonction physiologique dont on ne parle que trop peu, la thermogénèse, qui est l’aptitude du corps à maintenir sa température interne. Or, celle-ci apparaît infiniment moins efficace si on nourrit le corps avec des molécules dénaturées (qui n’existent pas dans la nature) comme il y en a des myriades dans tout aliment cuit. C’est que le corps mobilise une part importante de son énergie vitale à se nettoyer de ces polluants « culinaires ».
Les personnes mangeant cru peuvent témoigner d’une aptitude très supérieure de maîtrise de la température interne, y compris dans des climats bien plus froids qu’en Europe, comme au Canada.