Kapalabhati, un classique du pranayama … et c’est normal, tant ses effets sont puissants : clarté mentale, énergie accrue, éveil spirituel …
Dans notre introduction au pranayama , je vous avais promis diverses techniques précises, comme brahmari, le bourdon, et aujourd’hui, kapalabhati.
Je suis sûre que vous avez tous au moins entendu ce nom !
Cette forme de respiration est en effet un classique dans toute pratique de yoga, car elle est très puissante.
Vous voulez augmentez votre niveau global d’énergie, intensifier votre clarté mentale, ouvrir votre troisième oeil ?
Déjà, qu’est-ce que cela veut dire ?
« Kapala » signifie le crâne, et « bhati » la lumière ; « bhati » signifie aussi «faire briller», « nettoyer ». On peut traduire l’ensemble par « nettoyage du crâne ». « Crâne » désigne ici les conduits de l’air dans la tête : les narines, les cornets du nez et les autres passages de l’air. P
Ce pranayama est donc aussi une technique de nettoyage interne, un kriya, très bénéfique.
Je vous laisse imaginer comme vous vous sentirez bien une fois votre crâne tout propre à l’intérieur et tout lumineux ; un vrai bain de cerveau ! Cela ne vous dit pas ?
Quels sont les multiples bienfaits de kapalabhati :
L’intégration de cette technique de respiration à votre pratique comporte de nombreux avantages, tant sur le plan de la santé physique que sur le plan spirituel.
Bienfaits de Kapalabhati sur le plan physique :
Ce pranayama augmente le flux d’oxygène vers le cerveau ; par conséquent, en plus d’apporter une relaxation, cela peut vous aider considérablement à augmenter votre concentration et même améliorer votre mémoire en clarifiant, par un nettoyage interne, ce qui était flou.
Par là même, kapalabhati aide également à se libérer des blocages mentaux.
Kapalabhati agit sur le système respiratoire et les muscles abdominaux, ce qui a pour conséquence d’améliorer le tonus musculaire, la capacité pulmonaire, d’intensifier la combustion des toxines, donc d’améliorer l’immunité et d’aider à la perte de poids.
Cette technique contribue également à améliorer la flexibilité du diaphragme car il est très mobilisé, donc devient plus souple, ce qui diminue drastiquement le risque de développer une hernie.
Et de par le massage interne et le nettoyage qu’il procure, cette technique aide à guérir les troubles de l’estomac, le diabète, améliore le capacités respiratoires et l’asthme.
De toute façon, l’oxygénation de l’organisme étant meilleure, cela contribue à améliorer le fonctionnement de tout le corps.
D’un point de vue énergétique,
ce pranayama aide à ouvrir les chakras supérieurs, notamment les 6ème et 7ème chakras, qui sont des passerelles vers l’intuition, les pensées supérieures et l’illumination. Cela peut vous aider à atteindre un état de calme intérieur profond, à recevoir des réponses et des conseils ou à vous connecter à vos guides spirituels.
Si nous faisons un récapitulatif :
- Rejet de l’air résiduel des poumons, donc nettoyage de l’air vicié
- Rejet de CO2 et décrassage de l’organisme
- Oxygénation des tissus, très importante pour tous, et plus encore si l’on est plutôt sédentaire
- Activation de la circulation sanguine : le diaphragme procure un massage de toute la région cardiaque et abdominale.
- Purification et entretien de la souplesse du tissu pulmonaire, amélioration des échanges gazeux
- Entretien de la souplesse et de la mobilité du diaphragme
- Entretien de la sangle abdominale
- Massage des organes internes, notamment du muscle cardiaque, tonicité du tube digestif et de ses glandes annexes améliorée
- Apaisement du système nerveux neurovégétatif, pour une meilleure efficacité
- Fortification du foie, de la rate, du pancréas et des muscles abdominaux
- Amélioration de la digestion
- Dégagement des sinus, rafraîchissement des yeux
- Vigueur.
- Kapalabhati est un pranayama qui réchauffe. De ce fait, il augmente Pitta et réduit Kapha
- Pratiqué doucement, il est favorable pour Vata, car il augmente le niveau global d’énergie.
- Accroît la lucidité mentale.
- Stimulation de la glande thyroïde. C’est un exercice favorable pour les personnes souffrant d’hypothyroïdie.
Comment bénéficier de tous les bienfaits de kapalabhati – technique :
Kapalabhati se pratique avec de petites expirations rapides et énergiques, qui se succèdent « en rafale ».
Entre deux expirations, l’inspiration se fait passivement. Ce qui caractérise Kapalabhati, c’est exactement ce qui le différencie de la respiration habituelle, dans laquelle l’inspiration est active, et l’expiration passive.
Souvent en Pranayama, l’expiration est plus lente que l’inspiration. Dans Kapalabhati, c’est le contraire. L’expiration est très rapide (1/10e de seconde environ), tandis que l’inspiration varie entre 3/10e et 8/10e de seconde.
Le thorax reste immobile pendant Kapalabhati : avant de commencer, on bombe le thorax qui reste bloqué en position d’inspiration. C’est le diaphragme et la sangle abdominale qui vont créer le mouvement expiratoire.
J’ajoute une chose importante, qui va vous sembler évidente si vous avez déjà pratiqué, mais il vaut mieux préciser : Kapalabhati se pratique à jeun ou en dehors des moments de digestion.
- Asseyez-vous confortablement (assis jambes croisées, sur un petit coussin, ou sur une chaise), de sorte à conserver le dos droit, les épaules détendues et l’avant du corps bien dégagé. Cherchez à donner de la place au plexus solaire et veillez à ne pas vous appuyer dessus. Au commencement, ainsi que pendant les phases inspiratoires, le ventre est libre et fait saillie. Attention de bien placer le centre de gravité dans le bas-ventre, en-dessous du nombril. Ceci est important, car on ne cherchera pas à rentrer l’estomac pendant les expulsions d’air.
- Inspirez, puis soufflez brusquement par le nez. Vous pouvez ressentir votre ventre qui rentre vers l’intérieur, et automatiquement, le ventre se gonfle de lui même et sans effort sur l’inspiration qui suit. La sangle abdominale se contracte en direction du bas-ventre (et non vers le plexus solaire).
- Recommencez à souffler par le nez, et laissez le ventre se gonfler sur chaque inspiration passive qui suit. L’inspiration n’est pas contrôlée.
- Faites un cycle de 15 à 30 inspirations environ, puis prenez une grande inspiration par le nez en remplissant aussi le haut des poumons, et retenez le souffle sans respirer 4 à 5 secondes, avant de souffler par le nez. Visualisez l’air qui circule dynamiquement pendant Kapalabhati : il entre et sort de vos poumons. Il est source d’énergie et de purification. Cette dernière phase de rétention de souffle apporte beaucoup de paix et contrebalance l’effet tonique de cette respiration abdominale, elle est donc à respecter.
Vous allez ressentir beaucoup de bienfaits si vous pratiquez régulièrement ces deux exercices, environ 2 à 3 fois par semaine.
Vous aurez une meilleure digestion, mais aussi moins de fatigue, plus de joie de vivre, et la sensation de vous sentir revigoré !
Vous pouvez faire ces deux pratiques soit enchaînées l’une à la suite de l’autre, soit de façon séparée.
Franchement essayez, vous ne regretterez pas vos efforts !
Quand pratiquer kapalabhati :
On peut le pratiquer à différents moments :
- Cela peut être en début de séance de pranayama : alors il chasse l’air résiduel et augmente le niveau général de Prâna (l’énergie vitale).
- Cela peut également se situer en début de séance d’Asana ( postures de yoga ) : il permet ainsi une bonne oxygénation du sang.
- Ou bien, s’il se trouve que vous avez un coup de pompe, rassemblez votre courage et, croyez-moi, malgré les apparences (car cette respiration est tonique, et vous pourriez imaginer que, si vous êtes fatigué ce n’est pas le moment), ce pranayama redonne de l’énergie.
Petit truc du jour : si, par exemple, vous devez conduire et que vous ne vous sentez pas au top de votre forme, cela peut vous être d’une grande aide de le pratiquer avant de commencer votre trajet. Evidemment, cela ne remplace pas les pauses …
Contre-indications à kapalabhati :
Comme toute pratique intense, elle n’est pas anodine, aussi doit-on prendre quelques précautions ; il ne faut pas pratiquer kapalabhati dans les cas suivants :
- Fièvre
- Grossesse
- Pas de pratique excessive en cas de stress ou de fatigue, car Vata s’en trouve exacerbé. Mais une pratique justement dosée augmente le niveau d’énergie global.
- Capacité respiratoire diminuée
- Problèmes cardiaques
- Hernies
- Problèmes d’oreilles (otites, …) ou d’yeux (décollement de la rétine, glaucome)
- Tension artérielle excessive ou insuffisante
- Ne pas pratiquer Kapalabhati si le nez se met à saigner ou si le sang commence à battre dans les oreilles ou qu’elles deviennent douloureuses, qu’elles bourdonnent …
- Convalescence.
Bonne pratique !
il est dommage de ne pas associer anulom vilom à kapabhati, juste après car ils se complètent en ce qui me concerne je fais 30minutes le matin et 30 minutes en fin de journée depuis février 2018. 10minutes kapalbhati suivi de be 20 minutes anulom vilom c’est un plaisir une joie une conviction le contraire d’une obligation que je m’imposerai je comprends que cela pourrait être pesant pour certains/ beaucoup lol alors je tente de convaincre mes amis proches de faire la respiration 3 6 5 de la cohérence cardiaque je suis Bouddhiste pratiquant depuis 25 ans vivant en Asie donc pour moi c’est un complément logique et facile georgium@gmail.com( je n’arrive pas à caser l’email dans le petit carré sur l’iPhone tout est minuscule 🙂
A l’instar de vos merveilleuses recettes provenant de pays éloignés, j’ai pensé que vous m’autoriseriez à vous proposer une recette simple à préparer et à utiliser quotidiennement 364 jours sur 365. Je l’ai empruntée aux anachorètes du IV ème siècle du Proche-Orient.
La voici :
Choisissez et consommez 3 olives par jour.
En voici une, puis la deuxième et enfin la troisième….
Mais pourquoi donc ?
Parce que 2 auraient été de l’orgueil et 4 de la gloutonnerie.
Bon appétit et bon éveil !
Bonjour Messieurs de Green-Yoga,
Merci pour votre mail du 01/07/21.
Et merci DOUBLEMENT pour m’avoir envoyé d’une part un autre mail le 30/06/21 qui contenait un lien pour consulter vos articles et donc trouver celui pour lequel je vous avais écrit le 29/06/21 et mille mercis d’autre part d’avoir « osé » publier mon commentaire contenant une recette orientale mais simple. Je n’y croyais pas.
J’ai 72 ans et je recommence à pratiquer les Kapalabhati Pranayama après 36 années d’arrêt. Je voulais transmettre à mon professeur de Yoga la liste complète des transformations magnifiques et apports dus à cette pratique. Il y en a 50. Mais il en manque une. Celle de devenir plus beau. Cette absence ne posera pas de problème à ma professeur de Yoga, mais à moi si…. Elle, elle est belle et n’en a pas besoin.
Pendant 7 ans j’ai pratiqué un Yoga qui n’a pas de nom et qui est unique en son genre. Parce que l’on ne sert pas du système musculaire pour effectuer les asanas et les asanas ne sont pas le but à atteindre. Ce yoga vient du Cachemire. Il a été mis au point par Jean Klein.
Cordialement,
Bonjour?
Javais une question concernant les contre indications de cette respiration et notamment sur la hernie qui serait contre indiqué dans ce cas alors que dans les bienfaits vous dites que cela aide pour prévenir les hernies?!
Donc c’est trop tard pour moi alors, sachant pourtant qu la pratiquait régulièrement depuis 2-3 ans et j’ai découvert donc une hernie hiatale pâr glissement de 2 cm, aussi cela veut dire que je dois totalment stopper cela car j’avias recommencer depuis qq temps?
merci à vous de votre retour car j’ai du mal à trouver des infos sur ce points
Bonjour,
Oui, je confirme, en cas de hernie hiatale installée, ce kriya est trop fort et n’est pas indiqué.
Mais par contre, il existe plein d’autres pranayamas plus doux, qui sont tout à fait bénéfiques et conseillés : tant les pranayamas assis qu’allongés. Et également 2 respirations extrêmement douces et recommandées : la cohérence cardiaque et la respiration claviculaire. Vous trouverez certaines explications sur le blog ; l’enseignement et les explications complètes se trouvent dans les formations.
D’ailleurs, concernant la prévention des hernies, et même la restauration, il y a un pilier absolument fondamental à ne pas négliger, c’est l’alimentation. Le pranayama seul n’est pas suffisant. Nous détaillons ce point dans les formations également, mais vous pouvez en avoir un aperçu aussi sur le blog, par exemple ici, mais il y a d’autres articles : https://blog.green-yoga.fr/une-alimentation-physiologique-green-yoga-quest-ce-que-cest/
Une alimentation véritablement physiologique, accompagnée d’une hygiène de vie adéquate, peut régénérer les tissus.
J’espère que ces renseignements pourront vous aider, bonne continuation 🙂
Merci pour votre retour, aussi je vais cesser cette pratique si préférable. je continuerais les autres respiration profondes avec rétentions aussi si cela n’est pas problématique et d’ailleurs pourquoi vous recommandez la respiration claviculaire? cela sous entendrai que la respiration profonde qui agit justement sur la mobilité et souplesse du diaphragme serait un problème? car j’ai cru comprendre après pas mal de pratique depuis des années que celle-ci serait plutôt aidante justement pour aider à relacher le diaphragme et aider pour la hernie hiatale aussi?
Merci encore et j’ai naturellement vu depuis des années le coté alimentaire cru suis très informé sur l’alimentation vivante que je pratique beaucoup!
La respiration profonde n’est pas du tout un pb, au contraire en effet, puisqu’elle est notamment très efficace pour assouplir le diaphragme. Kapalabhati, qui est un kriya, a de nombreuses grandes qualités, mais n’est de toute façon certainement pas la respiration la plus profonde parmi les pranayamas ; ce qui est gênant dans Kapalabhati, en cas de hernie hiatale, est l’intensité toute en explosion de ce kriya pranayama (ce qui en fait justement un kriya également d’ailleurs). Toute respiration profonde, du moment qu’elle n’est pas explosive, est particulièrement recommandée dans votre cas. Dont par exemple la respiration claviculaire, excellente pour détendre ; mais la cohérence cardiaque aussi, ou tous les pranayamas allongés.
Merci beaucoup pour votre retour et belle journée à vous!
Bonjour,
J’ai 74 ans et suis suivi pour un glaucome équilibré avec perte d’une partie de la vue droite depuis bientôt 2 ans.
Après une longue absence yogique, cependant, la continuation d’une pratique méditative régulière et soutenue qui constitue la base de mon cheminement spirituel, j’intègre à nouveau nadi sodhana progressivement le matin. A cause du glaucome, j’évite les rétentions à poumon plein.
Ancien fervent adepte de kapalabathi, je n’ose m’y remettre sans demander un avis expérimenté, même si mon glaucome est bien équilibré.
Je vais commencer aussi à intégrer surya bedhana, sans rétentions ou à poumon vide uniquement.
Merci aux ainés de vos retours.
Bonjour Robert,
Déjà, un grand bravo pour votre pratique, malgré les soucis de santé que vous avez eus 🙂
À moins que votre médecin ne vous l’ait mentionné de manière explicite, les rétentions ne sont pas à éviter, elles font au contraire partie de la restauration de l’organisme. Bien sûr, elles doivent être faites en conscience, en détendant toujours très bien les yeux, et pas au-delà de vos capacités : on ne doit jamais s’étouffer ou être essoufflé lorsque l’on reprend son souffle.
Toutes indications sont valables pour tout le monde de toute façon, on ne doit jamais mettre de tension dans les yeux lors des rétentions.
Donc, si la pratique est faite correctement, dans ce sens, les rétentions, poumons pleins ou poumons vides (elles sont complémentaires) sont très bénéfiques.
La remarque est la même pour Kapalabhati, très bénéfique du moment que l’on respecte le rythme, l’intensité et la fréquence qui nous conviennent.
Le ressenti est une qualité fondamentale à cultiver pour comprendre e yoga et le pratiquer de manière bénéfique.
Excellente continuation sur ce chemin Robert 🙂