Marichyasana I, nommée d’après le sage Marichi, apaise votre esprit, allonge votre colonne vertébrale et exerce un massage hautement bénéfique sur vos organes internes.
Perso, j’adore Marichyasana I !
Son côté « agent double « m’amuse.
OUI, on peut à la fois en faire :
- une superbe posture de torsion douce et profonde en même temps,
- ou bien une posture vers l’avant, mais qui garde son côté « je me tords et j’aime ça » 😀
Et je te garantis que, quand on maîtrise bien cette posture et qu’on réalise l’étape finale, on ressent un étirement de la nuque qui fait des frissons de bien être dans toute la colonne …
Je t’explique tout, lis la suite !
Par son nom, Marichyasana I est dédié au sage Marichi ; son père était Brahma, le créateur de l’Univers, et son grand-père le Dieu Soleil, Surya, le créateur de la vie.
Les torsions sont souvent nommées en l’honneur de sages, comme également Bharadvaja par exemple 😉
Une pratique régulière de Marichyasana I étire le corps tout entier et le régénère, car Marichyasana I élève le niveau d’énergie. L’action de cet asana porte aussi sur les organes abdominaux, en leur permettant d’être massés, avec toutes les conséquences positives qui en découlent.
C’est une torsion dite « ouverte », qui laisse l’abdomen libre, et qu’on peut faire aussi par exemple pendant le cycle.
Nous approfondissons cette posture dans notre Formation intermédiaire avancé, le Joyau de la couronne, et apprenons à l’adapter dans notre Formation de Yoga thérapie.
Que signifie Marichyasana ?
Comme nous l’avons vu, le nom de cet asana bien du nom du sage Marichi, dont le nom signifie « rayon de lumière » ; associé à « asana », posture.
Vous trouverez parfois cet asana sous le noms de « posture du sage Marichi ».
Qui est Marichi ?
Marichi était le fils de Brahma, le créateur divin.
Après avoir créé le ciel et la terre, Brahma créa dix fils, que l’on nomme Mansaputras, c’est-à-dire en sanskrit « fils nés de l’esprit ». « Man » est la racine indo-européenne signifiant « penser », qui a donné « man », homme en anglais.
Marichi est l’un de ces dix fils. Il fait aussi partie des Saptarishi, les « Sept Rishis », les Sept Sages. Brahma, pour continuer la création, avait en effet besoin de quelques personnes responsables de la création de l’univers restant.
Les Saptarishis :
Ce sont les Sept Rishis qui sont célébrés à de nombreux endroits dans les Védas et dans la littérature hindoue. Les Samhitas védiques ne nomment jamais ces rishis, mais plus tard des textes tels que Brahmanas et Upanishads le font. Et tandis que de plus anciennes références ne mentionnent pas Marichi comme faisant partie des Sept Sages, il est cité dans le Mahabharata.
Dans certaines régions de l’Inde, les gens croient qu’il s’agit des sept étoiles de la Grande Ourse nommées Vashista, Marichi, Pulastya, Pulaha, Atri, Angiras et Kratu.
Marichi symbolise le grand pouvoir, la sagesse et la force cosmique de la création. Il est considéré comme l’un des personnages les plus importants et emblématiques de l’hindouisme et est vénéré par des fidèles dans le monde entier.
Marichi était mariée à Kala, qui a donné naissance à son fils Kashyapa, connu plus tard sous le nom de « Seigneur des créatures ».
Le petit-fils de Marichi était le Dieu du Soleil, Surya, le « donneur de vie ». C’est le dieu auquel est dédié Surya Namaskara.
Enfin, l’arrière-petit-fils de Marichi était Manu, le père de l’humanité.
Marichi et le Mahabharata :
Marichi apparaît à plusieurs reprises dans le Mahābhārata, l’une des deux grandes épopées sanskrites de l’Inde ancienne, avec le Ramayana,
Dans le Mahabharata, Marichi apparaît pour célébrer la naissance d’Arjuna, à une autre reprise il vient sur le lit de mort de Bhishma, l’enseignant des princes Pandavas et Kauravas.
Dans le Mahabharata, à cause d’une coïncidence malheureuse, il se bat du côté des « méchants », les Kauravas.
Lorsqu’il meurt sur le champ de bataille, il explique le Dharma à ses élèves.
Dans le Bhagavata Purana, par un rituel, il délivre Indra, le Dieu du Feu, du péché qu’il a commis en tuant le démon Vritra.
Après sa vie sur terre, Marichi est devenu l’une des étoiles de la constellation de la Grande Ourse.
Bienfaits de Marichyasana I :
Marichyasana étant une extension avant en même temps qu’une torsion, elle calme l’esprit et le corps. Elle étire les épaules, les organes internes et améliore la digestion.
Cette posture fait également pivoter le bassin et les épaules dans une direction différente, ce qui crée une torsion dans le haut du corps.
Bienfaits physiques de Marichyasana I :
- Régénère le corps, le nettoie, réduit la tension musculaire, la fatigue physique.
- Tonifie et masse les organes abdominaux, donc
- améliore le fonctionnement du foie, de la vésicule biliaire, de la rate, du pancréas, des reins et des intestins : améliore la digestion et augmente le métabolisme.
- Diminue la graisse abdominale.
- Régules les cycles de menstruation.
- Étire la colonne vertébrale, donc
- soulage le mal de dos, et notamment le lumbago.
- Détend le dos et la zone du cou.
- Aide à ouvrir les épaules.
- Étire les muscles entre les côtes.
- Tonifie, donc affine la taille.
- Renforce l’intérieur des cuisses.
- Étire les ischio-jambiers, les hanches, les fessiers et les épaules.
- Ouvre les hanches.
- Régularise la tension sanguine trop élevée.
Bienfaits énergétiques de Marichyasana I :
- Augmente le niveau d’énergie
- Apaise le cerveau, réduit le stress
Contre-indications pour Marichyasana I :
Insomnie
Technique posturale pour Marichyasana I :
Supports : Prenez suffisamment de couvertures pour que les deux hanches restent à la même hauteur, et que vous ne soyez pas contraints d’arrondir votre bas du dos ; munissez-vous également d’une ceinture si vous ne pouvez joindre vos deux bras.
Prise de posture :
- Asseyez-vous en Dandasana.
- Pliez le genou droit et ramenez le pied droit vers la cuisse droite, en direction du périnée.
- La face interne du pied droit touche la face interne de la cuisse gauche.
- Le tibia de la jambe droite est perpendiculaire au sol.
- Les orteils du pied droit pointent vers l’avant, la plante du pied est plaquée au sol.
- La jambe gauche est parfaitement étirée, cuisse gauche et genou gauche vers le sol, orteils du pied gauche vers le ciel.
- Posez les paumes de main au sol de part et d’autre des hanches, doigts pointés vers l’avant.
Ensuite, 3 possibilités s’offrent à vous :
1. Préparation ou Etape 1 :
- Puis inspirez, expirez et placez votre coude droit sur l’intérieur de votre genou droit, doigts de la main droite vers le ciel,
- main gauche sur le sol , derrière le coccyx.
- À chaque inspiration, grandissez vous, à chaque expiration, tournez le buste en laissant le bassin bien fixe. Respirez calmement et profondément.
- Restez de 30 s à 1 mn dans la posture.
- Revenez sur une expiration.
2. Posture complète : Prise de posture pédagogique :
- Inspirez, et sur une expiration allez saisir le pied avec les deux mains,
- Étirez la colonne vertébrale de façon à la rendre concave en levant le menton.
- Expirez et étirez vous vers l’avant, de façon à rapprocher le front du tibia le plus possible.
- Puis, avec le bras droit, tournez autour du tibia et de la cuisse droite, pliez le coude droit, et étirez l’avant-bras derrière le dos au niveau de la taille.
- Placez la main gauche derrière le dos et attrapez le poignet gauche avec la main droite /OU / attrapez les doigts / OU / prenez une ceinture dans le dos.
Cette façon de prendre la posture amène une plus grande souplesse vers l’avant dans la posture.
3. Posture complète : Prise de posture classique :
- Dans une expiration, grandissez-vous puis amenez l’épaule droite en avant jusqu’à ce que l’aisselle droite touche le tibia (vous pouvez attraper le pied gauche pour renforcer l’étirement du buste).
- Avec le bras droit, tournez autour du tibia et de la cuisse droite, pliez le coude droit, et étirez l’avant-bras derrière le dos au niveau de la taille.
- Placez la main gauche derrière le dos et attrapez le poignet gauche avec la main droite /OU / attrapez les doigts / OU / prenez une ceinture dans le dos.
- Tournez la colonne vertébrale et le buste vers la droite, en gardant l’arrière de la jambe gauche et le genou étirés puissamment vers le sol.
- Restez dans cette position en regardant au-dessus du gros orteil gauche.
- Dans une expiration, penchez-vous en avant.
- Posez le front, le nez puis le menton au-delà du genou / OU / si ce n’est pas possible, gardez la tête dans l’alignement de la nuque et du dos, colonne vertébrale étirée au maximum sur une même ligne, depuis le coccyx jusqu’au sommet de la tête.
Tenue de posture :
- Le visage et le regard sont détendus.
- Respirez de 30 secondes à une minute.
Sortie de posture :
- Dans une inspiration, redressez la tête et le buste pour revenir en Dandasana.
- Changez de côté, en tenant la posture autant de temps que précédemment.
Pour aller plus loin :
- Votre équilibre dans une posture passe tout d’abord par la qualité de votre ancrage.
Dans cet asana, vous vous ancrez profondément dans le sol par l’intérieur de votre pied droit, et par la cuisse de l’autre jambe, tendue et fichée dans le sol.
- Ne vous écroulez pas sur votre torse, en roulant sur l’extérieur de la jambe allongée. Posez au contraire l’intention ferme de garder votre poitrine bien dans l’axe et de la diriger vers l’avant.
- Pensez à bien relâcher toute tension autour des yeux et des mâchoires, à vous fondre dans la posture.
Énergétique Green Yoga® :
Progressivement, tu vas parvenir à un équilibre entre la conscience de ta respiration, liée à la conscience de la circulation de l’énergie, et la conjonction des deux te poussera peu à peu à entrer plus profondément dans la posture.
Souviens-toi que le nom de cet asana porte en lui la lumière, Marichi : lumière du Soleil ou de la Lune. Pendant que tu es dans Marichyasana I, garde à l’esprit que toi-même es lumière, et puise dans l’asana la force de réaliser plus encore cette lumière dans ta vie.
Belle pratique ! Om.
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