Renforcez votre bas du dos, assouplissez votre haut du dos et votre colonne , et ouvrez votre coeur avec bhujangasana, le Cobra.

Au programme du jour : devenir charmeur de serpents 😉

Oui, je sais, tu te demandes ce que ça peut bien venir faire avec le Yoga 😀

C’est tout simple : pour apprivoiser Bhujangasana, le cobra, il faut bien comprendre son énergie.

Ce que j’aime particulièrement dans cette posture, c’est qu’il faut être un cobra et étirer la colonne vertébrale vers le haut, la rendre souple, mobile, fluide, gracieuse

 Ce qui est fondamental !

C’est pourquoi le cobra ou Bhujangasana est une posture de base, que nous retrouvons dans quasiment tous les cours de Hatha yoga. Et dans le cadre de beaucoup de formes de salutations au soleil également, où il constitue la 7ème posture de l’enchaînement.

Bhujangasana, entre autres bienfaits, renforce les épaules, assouplit le haut du dos, et constitue aussi une aide précieuse pour le  feu digestif, ce qui contribue à la purification du corps.

Nous étudions en détail cette posture dans notre Formation Initiale, et allons encore plus loin dans notre dernière formation, le Joyau de la Couronne, notre Formation Intermédiaire Avancé.

Mais que représente au juste le serpent dans la culture indienne ? Quels sont tous les bénéfices que l’on peut tirer de cette posture et comment les atteindre ?

Que signifie Bhujangasana ?

« Bhujang », serpent en sanskrit, vient de « bhuj », qui signifie « se plier, se courber ». « Âsana » signifie posture, Bhujangâsana signifie donc « la posture du serpent qui se courbe ». 

Que l’on appelle en français « cobra », car nous visualisons aussitôt un cobra dressé.

Le serpent, et particulièrement le cobra, est vénéré dans les mythes indiens. Le cobra est capable de glisser tout en dressant la partie supérieure de son corps, c’est un animal mythique et majestueux. Le serpent en Inde n’a pas du tout la connotation négative qu’il peut avoir dans la civilisation judéo-chrétienne ; la notion de danger est présente, mais le serpent est également mythique et révéré.

Que représente le serpent dans l’hindouisme ?

Chacun connaît l’importance millénaire des serpents dans la culture indienne. 

Du charmeur de serpents séduisant de sa flûte le cobra venimeux, au mythique Shesha Naga à mille têtes, l’Inde considère les serpents comme sacrés.

Les serpents étaient assimilés à des membres du peuple Naga, l’ancienne tribu des guerriers, qui se seraient dispersés dans l’Inde à l’époque du Mahabharata.

La célébration du serpent, Nag Panchami, est un festival qui célèbre le serpent et tout ce qu’il représente : la mort, la renaissance et l’immortalité. Les fidèles saupoudrent  curcuma, vermillon et fleurs sur les serpents pour honorer leur rôle dans la nature.

Bhujangasana- posture du cobra-Sesha-Vishnu

Vishnu, lui, repose sur les anneaux du serpent Shesha, tandis que Brahma à quatre têtes jaillit de son nombril.

Certains dieux hindous tels que Shiva, dieu de la destruction et de la transformation, et Vishnu, dieu de la préservation, sont représentés lovés dans un cobra. Bouddha lui aussi est souvent représenté protégé par le capuchon d’un serpent. Vishnu, lui, est souvent représenté allongé dans les replis du grand serpent Shesha, qui tisse dans les eaux célestes de l’océan laiteux. 

Quand on voit le rôle symbolique des serpents dans la culture indienne, il n’est pas surprenant qu’on ait considéré Patanjali, le grand compilateur des sutras du yoga et l’ancêtre du yoga moderne, comme un avatar de Shesha.

Puis bien sûr, la tradition dit que l’énergie de la Kundalini est un grand serpent endormi enroulé à la base de la colonne vertébrale, en muladhara chakra. Une fois réveillé par la méditation, il glisse le long de la colonne vertébrale vers la glande pinéale puis le chakra coronal, pour finalement s’unir avec le Soi divin. 

Portée symbolique de Bhujangasana

Comme le serpent qui mue pour se renouveler et se régénérer, nous aussi devons perdre notre peau lors de chaque pratique de yoga, pour permettre une renaissance énergétique.

Il est important de garder notre colonne, notre « épine dorsale », à la fois forte et souple. En effet, c’est elle qui nous soutient, nous permet de nous adapter en permanence et d’avancer dans la vie.

Dans Bhujangasana, nous apprenons à connaître et apprivoiser notre colonne vertébrale, depuis le chakra Svadhisthana, et parvenons peu à peu à canaliser notre cobra intérieur, notre énergie de vie.

De même que le cobra prêt à attaquer gonfle son capuchon, de même nous inspirons, poitrine et cœur en avant, stimulant ainsi manipura chakra.

Le serpent se déplace également entre la lumière du jour et l’obscurité secrète. En inspirant, nous aussi élevons nos cœurs vers la lumière, la joie. Tandis qu’en expirant, nous redescendons dans les profondeurs contemplatives de notre cœur.

Les serpents nous apprennent également que nous devrions aussi être plus en phase avec nos instincts primaires, nos « tripes ». En effet, c’est avec leur ventre qu’ils ressentent ce qui les entoure, qu’ils ressentent les vibrations de la terre.

Le yoga en général, et cette posture en particulier, nous redonne progressivement conscience de notre corps, depuis les orteils jusqu’à la tête.

Laissons donc notre souffle, ce joueur de flûte mystique, séduire l’énergie de notre colonne vertébrale-serpent. Ainsi,  nous pourrons donner vie à cet espace divin qui se situe le long de cette colonne vertébrale, pour que la kundalini émerge, vibrante et vivante !

Bienfaits de Bhujangasana, la posture du cobra

Bienfaits physiologiques de Bhujangasana, la posture du cobra

Le cobra fait partie des postures en flexion arrière : elle permet de fléchir la colonne vertébrale et d’étirer les hanches, tout en ouvrant son buste et ses épaules.

Si tu veux pratiquer d’autres posture arrière, tu peux lire par exemple notre article sur Salabhasana, la sauterelle, ou bien sur Dhanurasana, l’arc, ou encore Urdhva Dhanurasana, la roue.

Si tu souffres d’épaules arrondies, de raideur dans le haut du dos et dans le cou, cet asana peut grandement t’aider. La souplesse du bas du dos est également améliorée.

  • Bhujangasana renforce le haut du dos, les poignets, les bras, les épaules, l’arrière des jambes, les fesses.
  • Renforce les muscles intercostaux, ce qui intensifie l’oxygénation et développe la capacité respiratoire, car les muscles intercostaux sont dilatés. Cette posture aide donc à soigner l’asthme.
  • Renforce les muscles abdominaux et ceux de la colonne vertébrale.
  • Améliore la mobilité et l’alignement de la colonne vertébrale.
  • Soulage la sciatique.
  • Favorise un meilleur fonctionnement des reins, des intestins car les organes abdominaux sont massés.
  • Pour cette même raison, tonifie ovaires et utérus, et soulage les douleurs menstruelles.
  • Améliore la circulation du sang, augmente la chaleur interne.
  • Redonne de l’énergie et décongestionne le système nerveux : fatigue et stress s’en trouvent allégés.
  • Génère de la chaleur, ce qui renforce les capacités immunitaires du corps.

Bienfaits énergétiques de Bhujangasana, la posture du cobra

Cette posture n’ouvre pas seulement le corps physique. 

Comme nous ouvrons la poitrine, par là-même nous libérons les émotions que nous retenions, et nous ouvrons aussi au monde et aux autres. Cela apaise notre colère.

Bhujangasana construit également la confiance en soi. Le cobra est l’archétype d’une attitude mentale : devant un danger, il ne recule pas, il fait face, sans tergiverser, il ne connait pas la peur.

Enfin, la posture du Cobra aide à éveiller la Kundalini, l’énergie vitale.

Contre-indications pour Bhujangasana

  • hyper ou hypo tension
  • Hyperthyroïdie
  • Troubles cardiaques
  • Grossesse
  • Maux de dos aigus
  • Attention à mobiliser l’ensemble de la colonne vertébrale pour éviter les douleurs du bas du dos dans la posture, particulièrement pour les personnes hyper lordosées. 
  • Bien monter la colonne vertèbre par vertèbre, et inversement lorsque l’on quitte la pose.

Et bien entendu, comme presque tous les asana, Bhujangasana ne doit pas être pratiqué juste après un repas ; la digestion doit être terminée.

 

Technique posturale pour Bhujangasana

Je vous rappelle qu’il est préférable, pour toute pratique, d’être guidé par un professionnel compétent. Voici le lien vers l’annuaire des professeurs certifiés Green Yoga® exerçant en France, et celui concernant les professeurs certifiés Green Yoga® exerçant l’étranger que j’ai moi même formés.

Si vous souhaitez vous former en tant que professeur de  Green yoga avec moi,  je vous indique par exemple la Formation yoga initiale intensive, puis la Formation yoga intermédiaire et avancé, et /ou les 3 modules de formations de yoga thérapie.

 Phase 1 :

  • Allongez-vous sur le ventre, pieds joints, jambes étirées au maximum, menton au sol, les bras étirés le long du corps, paumes vers le ciel.
  • Tournez les cuisses vers l’intérieur.
  • Les orteils s’étirent vers l’arrière, gros orteils joints.
  • Montez puissamment les rotules.
  • Placez les mains à plat sur le sol, le long du corps sous la poitrine, les doigts séparés les uns des autres.
  • Absorbez le coccyx, étirez le sacrum vers le coccyx, fessiers toniques et étirés vers les talons (pour des débutants : serrez les fessiers).
  • Inspirez, prenez fermement appui sur vos mains, étirez et levez le menton, la tête, le buste.

Céline Miconnet-Bhujangasana-posture du cobra

  • En pressant les paumes de mains sur le sol, ramenez les coudes vers l’arrière et près du corps.
  • Repoussez les épaules loin de la tête.
  • Respirez calmement.

Phase 2 : 

  • Montez à nouveau le buste en déroulant la colonne vertébrale en laissant le pubis en contact avec le sol.
  • Poussez le pubis puissamment dans le sol.
  • Maintenez le poids du corps dans les jambes et sur les mains.
  • Si vous le pouvez, levez la tête en arrière, regard vers le ciel.
  • Respirez.

Pour aller plus loin :

Vous pouvez imaginer que votre ajna chakra entraîne la posture. Cela peut vous permettre  d’aller plus haut dans une posture arrière naturellement plus profonde.

Et, lorsque vous vous étendez, faites un avec la terre et ressourcez-vous de son énergie.

Bhujangasana-posture du cobra

Sortie de posture :

  • Pour revenir, dans une expiration pliez les coudes et reposez le buste sur le sol, vertèbre après vertèbre.
  • Vous pouvez pratiquer la posture 3 fois de suite, en allant plus loin à chaque fois.
  • Posez vos mains sous une joue comme un petit coussin, gardez vos orteils joints et laissez tomber vos deux talons vers l’extérieur. Détendez-vous.

Belle pratique ! Om.

 

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